Quand les débats budgétaires prennent un tour polisson

L'hilarité a gagné l'hémicycle vendredi soir, aux détours de références polissonnes.
L'hilarité a gagné l'hémicycle vendredi soir, aux détours de références polissonnes. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Les rires se sont emparés de l'Assemblée nationale vendredi, quand une députée LREM a lancé à ses interlocuteurs : "M. le ministre, M. le rapporteur, je vous en prie, dites-moi oui !"

"M. le ministre, M. le rapporteur, je vous en prie, dites-moi oui !": une députée a employé vendredi un ton quelque peu inhabituel pour défendre un amendement au projet de budget 2019, déclenchant, la fatigue aidant, une petite séquence polissonne dans l'hémicycle.

Hilarité des députés. Entre des débats arides sur la fiscalité énergétique ou le dispositif "Pinel" sur le logement, Perrine Goulet (LREM) a défendu un amendement destiné à "sécuriser" les entreprises qui mettent à disposition des équipements sportifs, lançant cette formule "dites-moi oui" à l'adresse du gouvernement et du rapporteur. "C'est ce qu'on appelle un amendement d'appel", a aussitôt observé le vice-président Maurice Leroy (UDI-Agir) depuis le perchoir, déclenchant une première salve de rires.

Même Gérald Darmanin s'y est mis. "Je ne dis pas toujours oui le premier soir...", a ensuite répondu le rapporteur Joël Giraud (LREM) alors que l'hilarité gagnait de plus en plus l'hémicycle. "Non mais, après (Charles) de Courson qui veut absolument un petit rapport et Mme la députée qui veut qu'on lui dise oui..." a enchaîné le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, faisant encore s'amplifier la jubilation. Les débats ont ensuite repris leur cours et l'amendement de la députée a été rejeté. Le marathon budgétaire de l'automne, avec des séances nocturnes qui se prolongent souvent très tardivement du lundi au vendredi soir jusqu'à Noël, donne régulièrement lieu à des petites séquences décalées.