Quand Jégo énerve les profs sur le web

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Hélène Favier , modifié à
Le député UMP s’interroge : "Quel service public est fermé 200 jours par an ?"

Tout commence par une petite question postée sur le site de micro-blogging, Twitter. "Connaissez-vous un service public fermé et inaccessible 200 jours par an ? Réponse ce mercredi". La pique, un peu cliché, dirigée contre les enseignants pourrait passer inaperçue. Sauf qu’elle est signée par un député UMP : Yves Jégo, proche de Jean-François Copé.

Twitter Jégo

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Les enseignants dans son collimateur

Et sur son blog, Yves Jégo enfonce le clou et répond lui-même à sa question : "A première vue, la réponse n'est pas forcément évidente. Personne n'imagine en effet, un hôpital, une mairie, un commissariat ou encore n'importe quelle autre administration de notre pays, fermée au public 55% de l'année. Mais (…) faites le calcul et vous constaterez alors que le service public éducatif n'est ouvert au public que 165 jours par an", écrit-il.

En guise de solution, Yves Jégo s’interroge de nouveau: "Ne serait-il pas juste d'aligner le temps de travail des enseignants sur celui des autres fonctionnaires, à savoir 1.600 heures par an ?".

La riposte des internautes

Sa question, en tout cas, lui a valu une volée de bois vert sur les réseaux sociaux. "Votre dernier article est à vomir... Mettez les pieds dans une école en ZEP et suivez un professeur avant de dire des bêtises", lui a lancé un internaute sur Twitter, tandis qu’un autre s’interrogeait sur l’utilité d’une telle "leçon de démagogie".

"Et comment comptez-vous le temps de préparation et de correction des devoirs ? Encore une fausse bonne idée Mr Jégo... Vous êtes un coutumier du fait", a enfin asséné un internaute dans les commentaires du blog du député UMP.

Le temps de travail des professeurs déclenche régulièrement de micro-polémiques dans le débat politique français. Lors de la dernière présidentielle, une vidéo montrant Ségolène Royal en train de s’interroger sur un "35 heures passés au collège" des professeurs avait fait couler beaucoup d’encre.

De leur côté, les professeurs insistent sur le fait qu’il faut ajouter aux 18 heures qu’ils passent au collège, le temps de préparation des cours et la correction des copies. Ce qui revient à un "35 heures" effectif.