PS : Mennucci qualifie Ghali "d'arabe"

Au responsable départemental de l'UMP, Bruno Gilles, qui lui promettait de scander "Samia, Samia", comme les députés UMP l'avaient fait mardi à l'Assemblée nationale, Patrick Mennucci, député et élu communautaire, a répondu: "ça sera bien la première fois que tu seras gentil avec une Arabe", selon le récit des deux protagonistes.
Au responsable départemental de l'UMP, Bruno Gilles, qui lui promettait de scander "Samia, Samia", comme les députés UMP l'avaient fait mardi à l'Assemblée nationale, Patrick Mennucci, député et élu communautaire, a répondu: "ça sera bien la première fois que tu seras gentil avec une Arabe", selon le récit des deux protagonistes. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Les élus UMP ont quitté vendredi l'assemblée plénière de la communauté urbaine après des propos jugés "racistes".

Nouvelle polémique au sein de la classe politique à Marseille. Les élus UMP ont quitté vendredi l'assemblée plénière de la communauté urbaine après des propos jugés "racistes" du candidat PS aux municipales Patrick Mennucci, au sujet de sa concurrente socialiste Samia Ghali. L'intéressé dénonce pour sa part une "instrumentalisation des primaires par la droite locale".

La phrase. Au responsable départemental de l'UMP, Bruno Gilles, qui lui promettait de scander "Samia, Samia", comme les députés UMP l'avaient fait mardi à l'Assemblée nationale, Patrick Mennucci, député et élu communautaire, a répondu : "ça sera bien la première fois que tu seras gentil avec une Arabe", selon le récit des deux protagonistes. Le groupe de droite a alors demandé une suspension et "pris la décision de ne pas siéger suite à ces propos racistes", a raconté Bruno Gilles, qui a annoncé le dépôt d'une plainte pour "diffamation et injure publique".

Comment a réagi Mennucci ? "C'est une phrase inappropriée parce qu'elle qualifie la personne de Samia Ghali selon son origine, mais elle est prononcée à l'égard d'une personne et d'un parti dont je connais les convictions xénophobes, notamment ses alliances passées avec le Front national et l'appartenance de Bruno Gilles dans sa jeunesse à l'extrême droite", a réagi Patrick Mennucci. "Pour moi, le mot 'arabe' n'est pas péjoratif, je l'utilise régulièrement pour expliquer la diversité de la communauté des Marseillais", a-t-il affirmé. "C'est parce que la droite marseillaise utilise le mot 'arabe' comme une insulte qu'elle crée cette polémique", a-t-il poursuivi, fustigeant "l'instrumentalisation des résultats de la primaire citoyenne et de ses suites par la droite locale".