PS : l'unité malmenée

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Administrator User , modifié à
Les turbulences vont croissant au Parti socialiste à la suite du nouveau cavalier seul de Ségolène Royal qui a proposé d'accélérer le calendrier interne du parti pour désigner le candidat à la présidentielle de 2012 le plus tôt possible. Ce week-end pourtant, à la tribune de la Mutualité, les ténors du PS avaient appelé à l'unité.

L'unité semble difficile à obtenir au PS. Ce week-end, à la tribune du conseil national du parti - qui se tenait à la Mutualité - tous les ténors jouaient la même partition sur le ton du rassemblement, avant que Ségolène Royal ne fasse entendre sa différence. La candidate malheureuse à la présidentielle souhaite que le candidat socialiste pour 2012 soit désigné rapidement après les législatives et pourrait être tentée par la reprise en main du Parti socialiste selon ses proches. "Si nous donnons l'impression à nos électeurs que la question qui se pose, c'est déjà le nom de la candidate ou du candidat en 2012, ils vont nous dire : 'écoutez, vous reviendrez nous voir en 2012 et pour l'instant, allez vous faire voir'", a lancé sur i-télé Claude Bartolone, proche de Laurent Fabius. "Cela n'a pas de sens", a déclaré de son côté Dominique Strauss-Kahn. "Le PS, depuis 2002, a été incapable de se renouveler" et François Hollande en est "le responsable principal", selon le candidat malheureux des primaires du PS. François Hollande a souhaité dimanche soir que des assises soient organisées après les élections législatives de juin pour refonder un grand parti de la gauche. "Qu'est-ce qu'il faut comme nouvelle stratégie ? Un grand parti socialiste qui couvre tout l'espace qui va de la gauche - sans aller jusqu'à l'extrême gauche, car l'extrême gauche a son identité - jusqu'au centre gauche, au centre", a déclaré le premier secrétaire du PS. "Qui peut être contre refonder un grand parti de la gauche ?", s'est demandé Dominique Strauss-Kahn sur un ton ironique en réponse au compagnon de Ségolène Royal. "Ce n'est pas ça le problème." Ce sont "les idées qui sont en cause, c'est le fait que nous n'avons pas attiré les Français". Selon l'ancien prétendant à l'investiture présidentielle du PS, adepte d'un "socialisme du réel", "on ne résout pas ces problèmes-là par des institutions". Etienne Guffroy (avec Reuters)