PS : Aubry a lancé la rénovation

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le parti socialiste a lancé sa rénovation samedi. Mais la polémique sur les fraudes présumées lors du Congrès de Reims plane toujours.

C’est une petite "révolution" que Martine Aubry a souhaité lancer samedi lors du conseil national du parti socialiste. Les membres de l'instance dirigeante ont adopté par 251 voix contre 5 et une abstention samedi, soit à la quasi-unanimité, un questionnaire sur la rénovation. Ce formulaire, élaboré par une commission - toutes tendances confondues - dirigée par le député Arnaud Montebourg, sera soumis au vote militant le 1er octobre.

La réforme-phare a été dévoilé. Les primaires seront ouvertes "aux citoyens qui souhaitent le changement en 2012", une première en France pour désigner le candidat des socialistes à la présidentielle, avec mandat au Bureau national de les "organiser ensemble avec les formations de gauche qui le souhaitent". Autre chapitre de cette "petite révolution institutionnelle", selon Aurélie Filippetti, le non-cumul des mandats que le PS s'imposera unilatéralement: pas de cumul entre un mandat de parlementaire et un exécutif local et limiter à trois mandats successifs les présidents d'exécutifs locaux. Enfin, sera proposée la création d'une autorité "indépendante et incontestée chargée de faire respecter les règles d'éthique" et notamment de garantir la sincérité des scrutins internes. Et Martine Aubry préconise une "personnalité extérieure" à la direction pour la diriger.

Martine Aubry semble donc en passe de gagner son pari en rassemblant les socialistes derrière elle. mais l'ombre du livre-brûlot qui affirme l'existence de fraudes lors du dernier congrès de Reims a plané toute la journée sur la Mutualité. Même si tout le monde, à part Ségolène Royal, absente, semble vouloir calmer le jeu. Manuel Valls et François Rebsamen, deux soutiens déclarés à la présidente de Poitou-Charentes, estiment qu'il faut tourner la page :

 

 

Finalement, Ségolène Royal est apparue de plus en plus isolée. En menaçant de poursuites judiciaires, et en ne se rendant pas au conseil national, elle pourrait bien avoir été la grande perdante du week-end.