Propos anti-Merkel : l'Elysée calme le jeu

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Fabienne Cosnay avec Camille Langlade , modifié à
"La tension existe, mais il faut garder l’amitié pour trouver le compromis", estime le chef de l'Etat.

"L'amateurisme du PS". Les récents propos virulents de plusieurs ténors socialistes contre l'Allemagne et la chancelière Angela Merkel ont visiblement fortement déplu à l'Elysée, selon les informations d'Europe 1. "La politique, ce n'est pas de la tauromachie !" s’est ainsi emporté un proche du président, pestant ainsi contre l'amateurisme du PS.

La mise au point de Hollande. Face aux attaques du PS et pour tenter d'enrayer la polémique, François Hollande a tenu à faire une mise au point. Dans l'avion de retour de Shanghai, dans la nuit de vendredi à samedi, le président a ainsi résumé son état d'esprit : "la tension amicale existe, mais il faut garder l’amitié pour trouver le compromis". Traduction : l'enjeu est bien de desserrer l'étau budgétaire sans pour autant poser des ultimatums à la chancelière allemande. François Hollande pourra tester sa méthode de concertation, lors de son prochain tête à tête avec Angela Merkel, le 22 mai, à Bruxelles.

Matignon sur la même ligne. Jean-Marc Ayrault était lui-même monté au créneau, samedi en début d'après-midi, pour tenter d'éteindre l'incendie. Dans deux tweets, qu'il a pris soin de publier en français et en allemand, le Premier ministre a souligné que "l'amitié franco-allemande est indispensable pour redonner un nouvel élan au projet européen et trouver les voies du retour de la croissance". "On ne résoudra pas les problèmes de l'Europe sans un dialogue intense et sincère entre les deux pays", a pris soin d'ajouter le chef du gouvernement.