Procès Bygmalion : la décision sur les recours de Sarkozy reportée au 25 octobre

La chambre de l'instruction devait se prononcer sur le recours formé par l'ancien président contre son renvoi en correctionnelle.
La chambre de l'instruction devait se prononcer sur le recours formé par l'ancien président contre son renvoi en correctionnelle. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
"Apparemment la cour d'appel a besoin d'un délai supplémentaire pour se prononcer", a déclaré jeudi l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog.

La cour d'appel de Paris a reporté jeudi au 25 octobre sa décision sur les recours de Nicolas Sarkozy contre son renvoi en procès dans l'affaire Bygmalion pour "financement illégal" de sa campagne électorale en 2012.

"Besoin d'un délai supplémentaire". La chambre de l'instruction devait se prononcer sur le recours formé par l'ancien président contre son renvoi en correctionnelle pour avoir dépassé sciemment le plafond des dépenses électorales lors de la campagne présidentielle de 2012. "Apparemment la cour d'appel a besoin d'un délai supplémentaire pour se prononcer", a déclaré l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, devant les journalistes.

Encore contestable devant la Cour de cassation. Nicolas Sarkozy, 63 ans, avait saisi la cour d'appel de Paris d'un recours contre l'ordonnance du juge Serge Tournaire, qui l'a renvoyé en février 2017 sur les bancs de la correctionnelle pour "financement illégal de campagne électorale". Dans ses réquisitions, l'avocat général a demandé à la cour de confirmer intégralement les poursuites. Si la décision est désormais attendue pour le 25 octobre, elle pourra toutefois encore être contestée par un pourvoi devant la Cour de cassation, qui en pratique repousserait le calendrier sur la tenue ou non d'un procès.

42,8 millions d'euros dépensés pour la campagne. Nicolas Sarkozy est poursuivi pour avoir dépassé le plafond autorisé des dépenses électorales de plus de 20 millions d'euros alors qu'il avait été informé d'un risque de dérapage, ce qu'il réfute. La facture totale s'était envolée à plus de 42,8 millions d'euros, soit près du double du seuil légal fixé à 22,5 millions. Treize autres protagonistes sont renvoyés pour complicité de "financement illégal de campagne électorale" et douze d'entre eux ont également fait appel.