Primaires socialistes : "C'est le temps des idées, pas des soutiens", affirme Aubry

© PHILILPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
La maire de Lille a également affirmé que le gouvernement devait "reconnaître" ses "erreurs", samedi. 

A quatre mois des primaires socialistes, la maire PS de Lille, Martine Aubry, a affirmé samedi que "le temps" n'était pas aux "soutiens", mais aux "idées" et au "projet", lors de l'"université de l'engagement" du PS à Lomme, dans le Nord.

"C'est le temps des idées". Martine Aubry, qui a critiqué à plusieurs reprises le gouvernement, a également affirmé que celui-ci devait "reconnaître" ses "erreurs" et même ses "échecs". "Ce n'est pas le temps des soutiens, c'est le temps des idées, c'est le temps du projet. (...) Puis ce sera la primaire, et là, chacun dira ce qu'il a à dire", a-t-elle affirmé à la tribune, au côté du premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis et de la première secrétaire de la fédération socialiste du Nord, Martine Filleul.

"Mettez vous au boulot". "Je vous en supplie, à ceux qui préfèrent parler au nom des autres, mettez-vous au boulot les gars! On en a bien besoin", a-t-elle aussi lancé, répliquant aux rumeurs lui prêtant un ralliement à François Hollande. "J'aimerais qu'on ne parle pas en mon nom, nous ne sommes pas à la recherche d'un homme ou d'une femme providentiels", a-t-elle insisté. Mais "avant de proposer un projet aux Français, il va falloir (...) défendre avec force les succès qui ont été les nôtres, mais reconnaître aussi parfois nos erreurs ou mêmes nos échecs", a-t-elle estimé, lors de cet événement, premier du genre, destiné à remplacer l'université d'été de La Rochelle annulée pour raison de sécurité.

Parmi les réussites, elle a cité l'action du gouvernement face "au défi terroriste", relevé "en gardant les valeurs de la République". Elle a également souligné l'intervention de la France au Mali, en Irak et en Syrie et salué l'action de la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem et la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, présentes à cet événement.  Au rang des erreurs, elle a de nouveau pointé "le débat sur la déchéance de nationalité", une "profonde erreur". "On aurait pu faire mieux sur le chômage", a-t-elle encore regretté, critiquant une fois de plus des "moyens de l'Etat mis au service des entreprises sans contrepartie".