Primaire UMP : ces candidats ont besoin d'argent

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et Caroline Roux , modifié à
LES SECRETS POLITIQUES - L'Etat ne finançant pas les scrutins internes, les candidats à la primaire UMP doivent se débrouiller pour financer leur campagne.

Dans leur campagne pour les primaires à l'UMP, les candidats ont besoin d'argent. Pour Nicolas Sarkozy, c'est simple. De par son statut, le patron peut profiter de l’exposition de la présidence du parti, mais les autres candidats, eux, doivent trouver des donateurs. Ainsi, selon les informations d'Europe 1, Bruno Le Maire fait payer ceux qui souhaitent le rencontrer. Et Alain Juppé ira récolter des fonds à Londres la semaine prochaine.

"Ce n’est pas toujours une partie de plaisir". L'ancien ministre de l'Agriculture consacre 10% de son temps à la collecte de fond. Le système est assumé : il faut payer pour voir le (probable) futur candidat. Ses équipes réunissent quelques personnes qui souhaitent rencontrer Bruno Le Maire et le député donne alors de son temps, précise son projet, répond aux questions, aux critiques. "Ce n’est pas toujours une partie de plaisir", confie un collaborateur de l'élu. Sauf que cela se fait contre espèces sonnantes et trébuchantes et que cela mérite donc un petit effort. Ceux qui sont autour de la table savent en effet qu'au moment de l'addition, ils seront invités à financer le candidat.

Le million, le million, le million ! Le maximum, prévu par la loi, est fixé à 7.500 euros par personne et par an. Les gros donateurs ont droit à un dîner, les plus petits à un simple déjeuner ou à un café. L’objectif : réunir un million d’euros pour financer la campagne, l’UMP ne donnant rien aux candidats. "Nous sommes très vigilants sur le profil des donateurs pour ne prendre aucun risque", précise l'équipe de Bruno Le Maire.

Juppé à Londres pour récolter des fonds. Même détermination chez Alain Juppé. "Il faut être milliardaire pour faire de la politique ? Évidemment qu'il faut demander à vos supporters, et tout le monde le fait. (...) Tous les candidats c'est pareil. C'est vieux comme les campagnes électorales", a déclaré l'ancien Premier ministre depuis New York, où il s'est rendu début mai pour récolter des fonds. Le maire de Bordeaux doit lui aussi se plier au numéro de claquette avec les chefs d’entreprise, les expatriés, les inconditionnels. En milieu de semaine prochaine, il sera ainsi à Londres pour récupérer quelques euros auprès de la communauté française.