Primaire PS : moins de bureaux de vote qu'en 2011

Primaire PS, 1280x640
Il y aura 7.600 bureaux de vote dans toute la France pour la primaire de la gauche. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
  • Copié
Mélanie Nunès , modifié à
Dans trois semaines, le premier tour de la primaire de la gauche opposera sept candidats. Et il y aura moins de bureaux de vote qu'en 2011. 
L'ENQUÊTE DU 8H

En 2011, il y avait eu 9.200 bureaux pour la primaire de la gauche. Cette fois-ci, il n'y en aura plus que 7.600 dans toute la France. A titre de comparaison, il y en avait 10.228 lors de la primaire de la droite et du centre fin novembre. "On a perdu des régions, des villes, des départements, on doit réduire la voilure", confie un cadre du parti. Même localement, les fédérations le reconnaissent. "On ne sait pas comment s’organiser sans cette force socialiste", reconnaît un des membres du PS. Et il suffit de regarder le nombre d’adhérents pour mieux comprendre. Ils sont aujourd’hui 80.000 au PS, soit un tiers de moins qu’il y a 5 ans.

Quelles sont les régions peu dotées en bureaux de vote ? D’abord en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où la gauche a été sèchement battue lors des derniers scrutins locaux. Mais aussi dans le département du Var. Il y aura 46 bureaux cette année, soit deux fois moins qu’en 2011. Dans le Nord, là où les rangs socialistes ont été réduits, le nombre de bureaux sera quasiment divisé par deux. Le département le plus pauvre en bureaux, en métropole, sera la Haute-Marne avec seulement 17 bureaux.

Enfin, la palme revient à la Polynésie Française et à la Nouvelle-Calédonie. Lors de la dernière primaire, chacune des îles avait un bureau de vote (200 en tout) mais dans certaines il n’y a eu qu’un seul votant. Cette année, il y aura 30 bureaux concentrés dans les principales communes. De nombreux électeurs devront donc prendre un bateau pour aller voter.

Est-ce un danger pour la primaire ? Dans ce champ de ruine, il y a un vrai risque de désintérêt des électeurs en comparaison avec celle de la droite qui a eu lieu en novembre dernier. L’un des organisateurs, Christophe Borgel, reconnaît que, seul, le PS ne peut pas faire le poids. "On compte aussi sur les autres partis dans cette primaire", reconnaît-il. "Nous souhaitons que les candidats fassent de beaux débat. Si on atteint entre 1,5 et 2 millions d’électeurs, on considérera que c’est une primaire réussie qui pourra rassembler la gauche".

Le PS a-t-il assez de bras pour tenir ces bureaux ? Là non plus, ce ne sera pas facile. Le parti espère entre 35.000 et 40.000 bénévoles pour tenir ces bureaux. Et on est encore loin du compte pour le moment. Seuls les présidents sont déjà connus. Mais les organisateurs ont d’ores et déjà désignés en urgence 15 "super formateurs", des cadres fédéraux du parti, des militants qui débutent dès aujourd’hui un tour de France pour convaincre et former au plus vite les milliers de militants, des sympathisants à la tenue des bureaux de vote.