Primaire Les Républicains : la deadline, c’est vendredi

Pour Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon, réunir les parrainages nécessaires à leur candidature n'a été qu'une formalité. Ils feront partie des six à huit candidats qui s'affronteront à la primaire.
Pour Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon, réunir les parrainages nécessaires à leur candidature n'a été qu'une formalité. Ils feront partie des six à huit candidats qui s'affronteront à la primaire. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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Les candidats à la candidature doivent déposer vendredi leurs parrainages auprès de la Haute autorité. Le début d’une nouvelle phase. 

Actuellement, ils sont treize, mais bientôt, ils seront beaucoup moins. Les candidats à la primaire les Républicains doivent déposer vendredi avant 18 heures leurs parrainages, indispensables pour concourir. Les postulants doivent faire état du paraphe de 250 élus, répartis dans au moins 30 départements, de 2.500 adhérents à jour de cotisation et répartis dans au moins 15 départements, et de 20 parlementaires. Une formalité pour certains, un chemin de croix, voire une impasse, pour d’autres. Le processus entrera alors dans une nouvelle phase, avant le début de la campagne officielle, le 21 septembre.

De six à huit candidats

Au final, sur les treize partants, entre six ou huit devraient rallier la ligne d’arrivée. Pour les quatre gros candidats, l’affaire est entendue depuis longtemps déjà. Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Bruno Le Maire et François Fillon en seront à coup sûr. A l’en croire, Jean-François Copé a lui aussi bouclé l’affaire. "Je les ai ! Je vais donc être candidat pour défendre la droite décomplexée", s’est enthousiasmé le député-maire de Meaux le 2 septembre dans La Provence. Nathalie Kosciusko-Morizet, députée de Paris, et qui n ‘a pas ménagé ses efforts ces dernières semaines, a semble-t-il réussi à réunir les signatures nécessaires jeudi. Le cas de Jean-Frédéric Poisson est à part. Candidat du Parti chrétien-démocrate, extérieur donc aux Républicains, il n’a donc pas eu besoin de trouver des parrainages. Ces six-là s’affronteront donc.

Un autre candidat pourrait également en être. Mais c'est bien compliqué pour Hervé Mariton. Le député de la Drôme, figure des anti-mariage pour tous, a affirmé jeudi sur BFMTV qu’il lui manquait la signature de deux parlementaires, de 95 militants et de 17 élus. Ce sera difficile pour lui, mais pas impossible.

Enfin, sauf énorme surprise, Nadine Morano, Henri Guaino, Frédéric Lefebvre, Geoffroy Didier et Jacques Myard n’auront pas leurs parrainages. Reste à savoir quel sera leur choix : rallier un candidat qui a passé le cut, s’effacer ou, comme Henri Guaino sans doute, se présenter directement à la présidentielle. Il faudra alors se lancer dans une autre course au parrainage, celle des 500 signatures de grands élus (maires, parlementaires, élus locaux…).

Liste définitive le 21 septembre

Si on en saura plus dès vendredi, il faudra tout de même attendre le 21 septembre pour connaître la liste officielle des candidats. C’est à cette date que la Haute autorité publiera le nom des personnalités autorisées à concourir. Dans l’intervalle, l’instance ad hoc aura pris soin de vérifier la validité des parrainages de chaque candidat. Autant dire que pour ceux qui auront tout juste les nombres de signatures requis, l’attente pourrait être longue. Car l’invalidité guettera.

Place à la campagne

Selon le guide électoral de la primaire, "la campagne pour le premier tour est ouverte à compter de la publication par la Haute Autorité de la liste des candidats habilités à se présenter", soit le 21 septembre dans la journée. A partir de cette date, la Haute Autorité veillera "à la stricte égalité entre candidats". La principale contrainte sera de ne pas dépasser un plafond de dépenses de 1,5 million d’euros. D’ici à cette date, les candidats sont libres de leurs mouvement. Et de leurs dépenses.