Primaire : Le Roux appelle à essayer de faire le rassemblement "avant"

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avec AFP
Le chef de file des députés PS a déploré la nécessité d'organiser une élection interne pour désigner le candidat de la gauche. 

Bruno Le Roux, chef de file des députés PS et proche de François Hollande, a plaidé dimanche pour essayer de "faire le rassemblement avant" la primaire, laquelle est jusqu'alors "nécessaire, malheureusement" face à "l'émiettement" à gauche.

"Essayons de le faire". Comme on lui demandait sur Radio J si la primaire lui paraissait risquée, comme à Manuel Valls, Bruno Le Roux a déclaré que "la primaire, dans la situation d'émiettement de la gauche réformiste est nécessaire - malheureusement puisque le président de la République sortant est naturellement notre candidat-" pour tenter d'être présents au second tour" de la présidentielle. Mais, a-t-il glissé, "si on peut faire le rassemblement avant la primaire, essayons de le faire", sinon "la primaire sera utile, je l'espère, pour le faire". Ce rassemblement peut se faire notamment en "discutant avec chacun des candidats, en regardant la façon dont peuvent s'opérer des convergences dans la campagne ou se prendre un certain nombre d'idées pour le programme du prochain quinquennat".

"Ceux qui parient sur la défaite". Quid de Martine Aubry parlant du "temps des idées, pas des soutiens"? "C'est un début aujourd'hui de mise en commun pour préparer ensemble la suite. Tant mieux. Je pense que cette réunion à Lille est une bonne réunion qui permet d'engager une dynamique. (...) Il y a un principe de responsabilité qui a été posé durant cette réunion, dans une région où les socialistes étaient très divisés. Ils se rassemblent, tant mieux", a estimé ce fidèle de François Hollande. Ce député socialiste de Seine-Saint-Denis a aussi douté qu'"Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon pensent vraiment qu'ils peuvent être président de la République" en 2017, appelant plus tard "ceux qui parient sur la défaite à se mettre de côté".

Et "quand la perspective est à une victoire possible de l'extrême droite, ou d'une droite qui vire à l'extrême, je n'imagine pas que les gauches puissent être irréconciliables. J'imagine qu'elles puissent avoir des différences, mais j'imagine que, dans ce moment-là, suivant la dialectique bien connue à gauche, elles se mettent autour de la table pour regarder les points de convergence", a insisté Bruno Le Roux. Il a également souhaité que "Emmanuel Macron (...) s'il veut peser sur cette présidentielle le fasse en apportant un plus au camp réformiste, au président de la République".