Primaire de la gauche : pourquoi la campagne continue ce week-end

Les sept candidats à la primaire de la gauche n'ont pas le droit d'apparaître dans les médias, samedi et dimanche avant le vote.
Les sept candidats à la primaire de la gauche n'ont pas le droit d'apparaître dans les médias, samedi et dimanche avant le vote. © AFP
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Thibaud Le Meneec
La campagne de la primaire de la gauche s'achève vendredi à minuit, mais les soutiens des candidats pourront continuer de militer sur les réseaux sociaux.

L'affaire a agité les derniers jours de la campagne. Jeudi, l'équipe d'Arnaud Montebourg a saisi la Haute Autorité à propos des vœux de Benoît Hamon à Trappes, samedi, que celui-ci doit prononcer en tant que député des Yvelines. Pour l'ancien ministre du Redressement productif, cette apparition publique n'a pas lieu d'être, la campagne étant terminée vendredi à minuit.

La Haute Autorité a tranché vendredi cette question des voeux de Benoît Hamon en fixant plusieurs conditions : il devra éviter de parler de la primaire, tandis que la presse ne pourra pas pénétrer dans la salle ni lui poser des questions.

Pas d'interdiction des tweets "pédagogiques". Privés de meetings et de médias, les candidats ne pourront en principe pas non plus s'exprimer sur les réseaux sociaux. Lors de la primaire de la droite, les comptes officiels des candidats n'avaient pas ou peu tweeté le week-end précédant le vote. Rien pour Nicolas Sarkozy et François Fillon, par exemple.

Seul Alain Juppé avait posté quelques messages le samedi 19 novembre, veille du premier tour, mais il se cantonnait à expliquer le déroulement du vote. A priori, ces tweets sur le mode d'emploi de la primaire auront le droit d'être publiés samedi et dimanche.

Les comptes de supporters pourront continuer de partager les paroles plus "politiques" d'un candidat. Et ils sont parfois retweetés par les comptes locaux de soutien à un candidat, plus officiels. Comme en novembre, lorsque les Sarthois pro-Fillon avaient relayé un message positif pour le champion de la droite, à la veille du second tour.

Un retweet du compte sarthois de soutien à François Fillon.

Un retweet de militant pro-François Fillon par le compte de soutien sarthois au candidat. Capture d'écran Europe 1

Tractage toléré. Loin d'être rares, les contournements de ce genre n'ont pas été sanctionnés par la Haute Autorité de la primaire de droite. Son homologue à gauche assure qu'elle sera vigilante sur la nature des tweets partagés à partir de vendredi à minuit. "Les encouragements au vote, c'est oui, mais dire qu'un candidat est meilleur que les autres, c'est non", résume Thomas Clay, président de la Haute Autorité.

En revanche, les opérations de tractage ne devraient pas être sanctionnées samedi et dimanche. Pour Thomas Clay, c'est l'ambiance de la campagne qui rend possible cette tolérance, malgré les tensions entre Benoît Hamon et Arnaud Montebourg : "Les candidats s'estiment et se respectent."