Primaire de la gauche : Montebourg dépose ses parrainages

Arnaud Montebourg a dévoilé une liste d'une "centaine" de soutiens, dont 25 députés ou sénateurs.
Arnaud Montebourg a dévoilé une liste d'une "centaine" de soutiens, dont 25 députés ou sénateurs. © BERTRAND GUAY / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Dès l'ouverture des dépôts de candidature pour la primaire de la gauche, l'ancien ministre de l'Économie a fait porter ses parrainages au siège du Parti socialiste.

Arnaud Montebourg a été le premier à officialiser sa candidature à la primaire initiée par le PS jeudi, à l'ouverture de la période de dépôts des candidatures, en faisant porter au siège du PS ses parrainages.

Une "centaine" de soutiens. L'ancien ministre de l'Économie, âgé de 54 ans, a dévoilé une liste d'une "centaine" de soutiens qui lui "permet de rentrer en force dans le processus des primaires", dont 25 députés ou sénateurs, comme le chef de file de frondeurs Christian Paul ou le député du Val-de-Marne Laurent Cathala, deux anciens secrétaires d'État. Sur ces 25 noms, 22 seront effectivement pris en compte par le PS car 3 (Marie-Françoise Bechtel, Philippe Noguès, Patrice Prat) ne sont pas encartés.

Liste de propositions. Devant quelques dizaines de soutiens et un parterre de journalistes massés sur une péniche amarrée dans le 7e arrondissement de Paris, Arnaud Montebourg a réitéré plusieurs de ses propositions : création d'une "banque d'encouragement au risque", réforme en profondeur du Régime social des indépendants (RSI), plan d'investissement public à hauteur de "20 milliards d'euros", "rétablissement du service national obligatoire, civil, militaire, humanitaire". Il propose en outre la fondation d'une "Agence de rénovation rurale" sur le modèle de l'existante Agence nationale de rénovation urbaine ou encore l'ouverture par la Sécurité sociale de "dispensaires dans les déserts médicaux" avec des "médecins salariés". 

Micro-crédit universel et classes en petits groupes. Mais il a aussi lancé de nouvelles mesures comme l'instauration d'un "micro-crédit universel". "La Banque de France accordera à chaque jeune Français un micro-crédit et chacun de ces jeunes Français aura la vie devant lui pour le rembourser à l'État qui lui a fait confiance" pour financer ses projets, a déclaré Arnaud Montebourg. Il veut aussi de "diviser les classes partout où c'est nécessaire par petits groupes" et "de laisser les classes du cours préparatoire jusqu'au CE2 dans les mains d'un même maître qui pourra suivre les élèves pendant trois ans".

En meeting le 7 décembre. Le candidat a aussi plaidé pour la création d'un "Google européen" et pour la mobilisation "des fonds des mutuelles et des caisses de retraite pour rentrer dans le capital des fleurons du Cac 40 afin d'imposer des contre-poids patriotiques". Arnaud Montebourg devrait réaffirmer toutes ces grandes mesures et en développer d'autres le 7 décembre à Dijon, lors d'un meeting.