Primaire de la gauche : Hamon, gagner (nettement) pour créer une dynamique

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David Doukhan, avec B.B
L’ancien ministre, favori du second tour, sait qu’il va devoir ensuite – probablement - rassembler le PS. Pas facile…

Après d'ultimes joutes vendredi, les deux finalistes de la primaire élargie du PS, le désormais favori Benoît Hamon et son challenger Manuel Valls, attendent le verdict des urnes, dimanche, en espérant une participation plus forte qu'au premier tour.

Quid du report des voix ? L’enjeu, pour Benoît Hamon, c’est d’abord de confirmer. Il a intérêt à ce que tous ceux qui ont voté pour lui il y a une semaine réitèrent leur geste aujourd’hui. Deuxièmement, il faut que les reports de voix se passent bien : "si les deux tiers des gens qui ont voté Montebourg votent pour nous, ce sera bien", analyse un membre de l’équipe Hamon.

Il y a une petite incertitude sur ce point puisqu’on se souvient qu’Arnaud Montebourg a mené campagne rudement contre à peu près tous les points de programme de Benoît Hamon. La photo organisée vendredi, où les deux hommes se font la bise, suffira-t-elle à garantir un report en masse ? Là est la question…

Parler avec Macron et Mélenchon, ensuite ? Enfin, gagner dimanche soir ne suffira pas pour Benoît Hamon, il faut qu’il gagne nettement. D’abord parce que le but d’une primaire, c’est de mettre un candidat sur orbite. Donc s’il est mal élu, ça perd un peu de son intérêt. Et puis, s’il gagne, Benoît Hamon aura besoin de toute la légitimité possible. S’il bénéficie d’une majorité large, ça l’aidera dans l’âpre bataille qui s’ouvrirait pour lui dès lundi avec d’un côté Jean-Luc Mélenchon, de l’autre Emmanuel Macron.