Primaire de la droite : le baroud d'honneur de Bruno Le Maire

Bruno Le Maire, 1280x640
Bruno Le Maire a dénoncé lundi soir la droite qui "se réfugie derrière les mêmes habitudes, les mêmes visages". © ACQUES DEMARTHON / AFP
  • Copié
Mélanie Nunès
Distancé dans la course finale, Bruno Le Maire tenait son dernier grand meeting, lundi soir à Aubervilliers. 

Si François Fillon a gagné beaucoup de points dans les sondages ces dernières semaines, Bruno Le Maire, lui, semble marquer le pas dans cette campagne de la primaire de la droite. A six jours du premier tour et à deux jours du dernier débat retransmis sur Europe 1 et France 2, le député de l'Eure tenait son dernier grand meeting, lundi soir à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Un baroud d'honneur pour espérer récupérer sa place de troisième homme dans cette primaire.

 

Le Maire mise encore sur l'hésitation des électeurs. Aubervilliers n'a pas été choisi par hasard. C'est là qu'a commencé la campagne de Bruno Le Maire, en mars dernier. Selon les derniers sondages, il est bel et bien décroché par François Fillon dans la bataille du troisième homme. Mais il compte encore sur l'hésitation des sympathisants de droite. "Tout d'un coup, cette audace menace de s'évanouir pour laisser la place à l'habitude", explique-t-il devant ses militants. "Et je vois cette hésitation perpétuelle à l'intérieur de chaque électeur".

Pas question de reporter son combat sur 2022. Bruno Le Maire ne veut pas s'attarder sur les sondages. "On ne connaît pas notre corps électoral", argumente-t-il. Et quand on lui demande si son rendez-vous ne se situerait pas finalement en 2022, il botte en touche botte en touche. "Certains me disent 'il est très bien ce Bruno Le Maire. Mais il sera très bien pour 2022.' C'est en 2017 que ça se joue", s'emporte-t-il à dans la salle d'Aubervilliers.

"Il va avoir du mal". Toujours derrière le député de l'Eure, ses supporters s'accordent à dire que cette élection sera compliquée. "Je pense qu'il va avoir du mal", explique une dame qui estime qu'il est peut-être "un peu trop jeune". "Pour le moment, il n'est pas très bien placé", reconnaît un autre militant. "Ce qui peut renverser la situation, c'est un bon débat jeudi soir". Décevant lors des deux premiers exercices, leur poulain devra se montrer plus incisif, dans deux jours. Et avant ce dernier round, Bruno Le Maire ne s'accordera aucun répit et multipliera les déplacements.