Primaire : Cambadélis espère "1,5 à 2 millions d'électeurs"

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Malgré la fracture de la gauche et une entrée en campagne tardive, Jean-Christophe Cambadélis mise sur une forte participation à la primaire organisée par le PS.
INTERVIEW

Longtemps lié par la décision de François Hollande, le parti socialiste a été contraint d'arrêter un calendrier tardif pour la primaire de la Belle Alliance populaire, quand la plupart des autres formations politiques ont déjà leur candidat. "Je pense qu’une élection présidentielle ça ne se construit pas un an avant, ça se construit dans la dernière ligne droite", veut relativiser Jean-Christophe Cambadélis, le patron des socialistes, invité jeudi de la matinale d'Europe 1.

7.600 bureaux de vote. "Je pense que cette primaire intéresse", assure-t-il. "Je ne suis pas sondeur mais si on les suivait, on serait dans des niveaux de participation extraordinaire", relève le député de Paris qui vise "entre 1,5 et 2 millions" de participants. Pour rappel, la primaire de la droite et du centre a réuni plus de 4 millions d'électeurs à chaque tour du scrutin. La gauche a prévu d'ouvrir prés de 1.5000 bureaux de vote de moins que pour la primaire de 2011. "Il y a des bureaux de vote où il y avait cinq ou deux votants. Ça déporte des forces et ça ne présente aucun intérêt", avance l'élu. Là, à l’unanimité […], nous en avons 7.600, ce qui me paraît pas mal".

"La clef" de la présidentielle. "Je pense que nous sommes les derniers à nous présenter pour la présidentielle, [...] et que nous serons la clef de celle-ci", promet encore Jean-Christophe Cambadélis, pointant des couacs et des divisions chez les adversaires de la gauche. 

"Personne ne gagne aujourd’hui". "Aujourd’hui, tout le monde est bloqué. Monsieur Fillon ne sait pas s’il est radical ou pas radical, s’il doit aller chercher le centre ou rester à droite. Marine Le Pen est embêtée dans sa polémique avec Marion Maréchal-Le Pen, Emmanuel Macron n’a pas d’alliés, Mélenchon est dans l’hostilité totale vis-à-vis du parti socialiste", détaille-t-il. "Personne ne gagne aujourd’hui, il n’y a pas de désir majoritaire", analyse Jean-Christophe Cambadélis.