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Le secrétaire d'Etat des relations avec le Parlement a émis lundi sur Europe 1 de sérieux doutes sur l'organisation d'une primaire à gauche. 
INTERVIEW

Après avoir voté "pour" samedi au Conseil national, Jean-Marie Le Guen a maintenant des "scrupules" sur l'organisation d'une primaire à gauche, pourtant actée à la surprise générale. Invité du Club de la Presse lundi, le secrétaire d'Etat des relations avec le Parlement a fait part de ses "grandes interrogations sur la logique des primaires". 

"Une fausse bonne idée". "Je me demande si ce n'est pas une fausse bonne idée", débute Jean-Marie Le Guen, avant de développer : "Chacun parle à son camp sans parler aux Français". "Au lieu d'avoir un débat entre la gauche, la droite et l'extrême-droite, chacun parle à son camp", martèle-t-il. "Plus ça va, plus les responsables politiques parlent de moins en moins aux Français", estime-t-il. 

"Je mets mon petit grain sur la table". Le secrétaire d'Etat s'est même permis une boutade pour illustrer son propos : "Je vais participer à une primaire où je fais semblant de croire que je suis d'accord avec Gérard Filoche, c'est une aimable plaisanterie". Et d'asséner : "S'il était désigné, vous n'imaginez pas que je vais voter pour lui". 

Jean-Marie Le Guen appelle ensuite les Français à réfléchir à l'opportunité d'une primaire : "Est-ce que c'est la bonne méthode pour faire de la politique ?" "En même temps que je le vote, j'ai des scrupules. Je me sens un peu tout seul", explique-t-il, avant de déclarer : "Je mets mon petit grain sur la table". Interrogé sur le fait de savoir si François Hollande a fait une erreur en choisissant de passer par la case primaire, il assure et assume : "Ce n'est pas lui qui a fait une erreur mais le Parti socialiste".