Présidentielle : Villepin absent "sauf miracle"

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Charles Carrasco avec agences , modifié à
L'ancien Premier ministre a affirmé sur France 2 qu'il ne devrait pas avoir ses 500 parrainages.

"Sauf miracle", il devrait être absent de la course à l'Elysée. L'ancien Premier ministre, Dominique de Villepin a annoncé jeudi sur France 2 qu'il ne disposera pas des 500 parrainages requis pour se présenter à l'élection présidentielle. "Il reste encore une journée et je me battrai jusqu'au bout mais sauf miracle républicain je n'aurais pas les 500 parrainages requis et je serai donc empêché de participer à l'élection présidentielle", a-t-il déclaré.

L'ancien Premier ministre a indiqué qu'il lui manquait encore jeudi soir une trentaine de parrainages. Mais "compte-tenu de la difficulté aujourd'hui à acheminer les parrainages, il faut les faire venir parfois de très loin, c'est aujourd'hui difficile. Mais le miracle républicain existe et je le souhaite", a-t-il ajouté.

"Plus facile pour un candidat fantaisiste ou extrémiste"

Le fondateur du parti "République solidaire" a analysé sa situation comme "un paradoxe de la République". "Il est sans doute plus facile pour un candidat fantaisiste ou extrémiste de réunir les 500 parrainages, c'est sans doute moins de risques pour certains maires que de donner leurs parrainages à un ancien Premier ministre", a-t-il déploré.

Selon lui, son absence est due aux maires qui "sont pris dans des réseaux de solidarité, des intercommunalités, des réseaux partisans, c'est la République des partis qui choisit les candidats". "Il est donc particulièrement difficile pour un candidat qui a l'expérience qui est la mienne de se frayer un chemin au milieu des grands partis", a-t-il souligné.  Le président de "République solidaire", le député de l'Hérault Jean-Pierre Grand, avait évoqué des "pressions", visant implicitement l'UMP qui craignait un éparpillement des voix à droite au détriment de Nicolas Sarkozy.  

"Le paradoxe de la République" :

"Le rassemblement national"

Prié de dire s'il soutiendrait une candidature au sein de sa famille politique, Dominique de Villepin a déclaré qu'il se positionnerait en temps voulu : "je jugerai cette campagne et je prendrai mon parti à partir de cette exigence de rassemblement des Français". "Je continue la politique, je continue à vouloir faire cheminer cette grande idée qu'est l'union nationale et j'apporterai toutes mes forces, toute mon énergie, comme je n'ai pas cessé de le faire au service des Français depuis 35 ans", a-t-il assuré.

 

Après avoir repoussé à deux reprises la main tendue de François Bayrou, il a paru jeudi soir le rejoindre sur son terrain, critiquant comme le dirigeant du MoDem, la bipolarisation du champ politique. "Ce modèle de confrontation entre la droite et la gauche, ce modèle de confrontation entre les hommes, n'apportent pas les réponses qu'attendent les Français", a-t-il ainsi souligné.

Dominique de Villepin, qui avait assuré en décembre dernier ne nourrir aucune rancune envers Nicolas Sarkozy, n'a donné aucun indice pouvant laisser penser à un rapprochement. "Je connais bien Nicolas Sarkozy, il n'y a entre nous ni peur, ni haine, ni illusion", a-t-il conclu. "Je fais partie des quelques-uns qui peuvent parler franchement à Nicolas Sarkozy, lui dire les choses telles qu'elles sont".