Présidentielle : Valérie Pécresse fustige un président «pyromane»

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Valérie Pécresse a taclé le chef de l'Etat ce samedi lors d'un point presse depuis son QG de campagne. (Illustration) © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Valérie Pécresse a fustigé ce samedi Emmanuel Macron, le qualifiant de président "pyromane" et "déconnecté des aspirations profondes" des Français. Depuis son siège de campagne, la candidate LR à l'élection présidentielle a affirmé ne pas être "une présidente soliste mais une présidente chef d'orchestre".

La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a fustigé ce samedi un président Emmanuel Macron "pyromane" et "déconnecté des aspirations profondes" des Français, promettant par contraste d'être une "présidente chef d'orchestre" si elle accédait à l'Élysée. "Emmanuel Macron qui prétendait vouloir une République exemplaire est devenu un contre exemple" qui "alimente le rejet de toutes les figures d'autorité", a-t-elle affirmé lors d'un point presse à son siège de campagne.

"Un amoncellement de renoncements"

"Je combats tout autant les extrêmes, mais c'est le président en place que je veux déboulonner", a-t-elle ajouté, entourée de ses ex-concurrents à la primaire Xavier Bertrand, Eric Ciotti et Michel Barnier, ainsi que du président du Sénat Gérard Larcher et des dirigeants de LR Christian Jacob et Annie Genevard. 

Dénonçant la présidence "solitaire" et "bavarde" du chef de l'État, dont elle a critiqué un "amoncellement de renoncements", Valérie Pécresse l'a assuré : "Je ne serai pas une présidente soliste, mais une présidente chef d'orchestre". "La France est trop fragile aujourd'hui pour un président pyromane", a-t-elle lancé, promettant que sa présidence serait "celle des solutions, des convictions, du respect, du courage et du devoir".

Le Pen et Pécresse au coude-à-coude dans les sondages

Deux nouveaux sondages vendredi ont donné, dans le même ordre, Emmanuel Macron largement en tête du premier tour, avec 25% (BVA pour RTL et Orange) ou 26% (Ipsos Sopra-Steria pour franceinfo et Le Parisien) devant un trio composé de Marine Le Pen (17%), Valérie Pécresse (16%) et Eric Zemmour (12%).

Interrogée sur la quête de parrainages d'Eric Zemmour, Valérie Pécresse a estimé que "l'aider n'est pas mon rôle et ce n'est pas le rôle des Républicains". Mais "quand une personnalité politique représente un courant de pensée dans l'opinion, il doit pouvoir se présenter à l'élection présidentielle", a-t-elle ajouté.

Invoquant Voltaire, elle a affirmé qu'"il faut se battre pour que tous ceux qui ne pensent pas comme nous puissent le dire". "Mais il faut les combattre sur le plan des idées et sur le plan démocratique", a-t-elle ajouté. Quant à l'idée de parrainages anonymes, "la question se pose, quand un certain nombre de maires se retrouvent à ne pas oser parrainer un candidat", ce qui est "problématique pour la démocratie", a-t-elle affirmé.