Ils étaient la principale inconnue du second tour de la présidentielle. Les électeurs de François Bayrou se sont assez équitablement répartis entre les deux adversaires, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Europe 1, Paris Match et Public Sénat. Autre enseignement de cette étude, les intentions de vote pour les législatives placent l'UMP et le PS au coude-à-coude.
# Qui a voté pour Hollande ?
Le portrait robot de l'électeur de François Hollande reste à peu près de le même qu'au premier tour de la présidentielle. Le candidat socialiste a été choisi surtout par les jeunes de moins de 35 ans (56%) et les 60-64 ans (56%) . Les plus de 65 ans ont préféré Nicolas Sarkozy, à 55 %. Comme au premier tour, ce sont essentiellement les employés et les ouvrier (54%) ainsi que les professions intermédiaires (57%) qui ont voté pour François Hollande. Tandis que les CSP+ (51%) et les retraités (52%) ont voté pour le candidat sortant.
Sans surprise, si les électeurs qui avaient choisi les candidats du Front de gauche (97%), d'EELV (85%) ou du NPA (87%) au premier tour ont choisi François Hollande dimanche et si ceux de Marine Le Pen se sont massivement reportés sur Nicolas Sarkozy (80%), les électeurs de François Bayrou ont été plus partagés. 48% d'entre eux ont choisi de voter pour François Hollande, tandis que 52% ont choisi Nicolas Sarkozy.
# Des écologistes mais pas de communistes au gouvernement
François Hollande élu, 58% des électeurs espèrent désormais que le prochain gouvernement comportera des personnalités d'Europe Ecologie-Les Verts et du MoDem. Ils sont aussi 51% à vouloir voir des personnalités du Parti de gauche figurer au gouvernement. En revanche, seulement 38% des électeurs disent vouloir des personnalités du Parti communiste comme membres du gouvernement.
# Des législatives serrées en perspective
Après la présidentielle, les politiques se tournent désormais vers les législatives. Les intentions de vote pour le scrutin du mois de juin sont assez serrés : 32% des électeurs déclarent voter pour le candidat de l'UMP contre 31% pour celui du PS - en 2007, après l'élection de Nicolas Sarkozy, 45,6% disaient vouloir voter pour un candidat UMP contre 28% pour un socialiste. Le Front national réalise une percée avec 18% d'intentions de vote - contre 4,3% après la présidentielle de 2007.
Par ailleurs 54% des sympathisants de l'UMP se disent favorables à des accords électoraux entre l'UMP et le Front national pour les élections locales. Les sympathisants du FN sont 77% à vouloir de tels accords.