Présidentielle : Macron se voit encore en position d'"outsider"

"Je suis loin d'être le favori, je reste un outsider", déclare le candidat d'En Marche!.
"Je suis loin d'être le favori, je reste un outsider", déclare le candidat d'En Marche!. © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron se voit toujours en position d'"outsider", à trois semaines du premier tour de la présidentielle. 

Trois semaines avant le premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron se voit toujours en position d'"outsider", alors qu'il est donné qualifié au second tour dans tous les sondages, et alerte sur le risque de voir Marine Le Pen l'emporter le 7 mai.

Marine Le Pen "favorite durable". "Je suis loin d'être le favori, je reste un outsider", déclare le candidat d'En Marche! dans un entretien au Monde lundi. "Aujourd'hui, la favorite durable des sondages au premier tour et depuis longtemps, c'est Marine Le Pen", ajoute-t-il. "Ceux qui disent que Marine Le Pen ne peut pas passer le second tour sont les mêmes qui disaient que (Donald) Trump ne pourrait jamais gagner", poursuit-il, regrettant que les candidats socialiste, Benoît Hamon, et Les Républicains, François Fillon, entretiennent "une confusion très forte" en faisant de lui "la cible principale de leurs attaques".

"Je ne suis pas dans le système depuis 30 ans". Interrogé sur une comparaison possible de sa candidature avec celle d'Hillary Clinton, battue par Donald Trump, il la réfute : "résolument non, je ne suis pas dans le système depuis 30 ans". "On a énormément banalisé Marine Le Pen, le fait qu'elle serait au second tour et en même temps on ne veut pas réaliser qu'elle pourrait gagner", estime Emmanuel Macron, la voyant comme sa "principale adversaire". "Le débat principal se joue entre elle et moi, c'est-à-dire entre patriotes et nationalistes", analyse-t-il.

"La démocratie peut survivre au PS". Pour l'ancien ministre de François Hollande, "François Fillon est en train de réaliser le rêve de Patrick Buisson de la convergence entre l'extrême-droite et une partie de la droite dite républicaine". Le candidat LR revient selon lui "sur tous les fondamentaux de la droite républicaine". Il prédit donc après l'élection "une recomposition entre une partie de la droite et l'extrême droite, que François Fillon le veuille ou non". Quant à Jean-Luc Mélenchon, qui "mange progressivement" la gauche de Benoît Hamon, il qualifie son positionnement de "gauche conservatrice et plus extrême".

L'affaiblissement du PS est-il une bonne nouvelle pour la démocratie ? "Rassurez-vous, la démocratie peut survivre au Parti socialiste !", s'amuse le candidat qui vante son propre "jeune mouvement politique en bonne santé". "Si je bats Marine Le Pen et que nous arrivons au bout de la recomposition de la vie politique et de notre action, je suis convaincu que la raison d'être du Front national sera très affaiblie", explique le candidat d'En Marche!.