Présidentielle : "Macron, c'est le crash assuré", bombarde Baroin

François Baroin
Le maire de Troyes, François Baroin. © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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Le maire de Troyes a raillé les ralliements multiples dont bénéficie le candidat d'En Marche!, de gauche comme à droite.

Il est pressenti pour être le Premier ministre de François Fillon en cas de victoire. François Baroin s'est lancé dans une opération dézinguage d'Emmanuel Macron, samedi, dans les colonnes du Parisien. S'estimant être "l'un des premiers" à avoir mis en lumière "les hypocrisies, les illusions et au fond le mensonge" du candidat d'En Marche!, le maire de Troyes a multiplié les attaques contre l'ancien ministre de l'Economie.

"Crash assuré." Et c'est, sans trop de surprises, la critique des ralliements à tout-va, dont bénéficie l'ancien banquier, qui figure au centre de la cible de François Baroin. "On se retrouve dans un avion avec un pilote qui n'a jamais rien piloté, des copilotes qui vont de Cohn-Bendit à François Bayrou - qui n'est jamais décevant quand il s'agit de soutenir la gauche - et un personnel navigant qui va de Ségolène Royal à Jean-Yves Le Drian. C'est le crash assuré", raille l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy.  

"Populisme mondain." Sur les soutiens à droite à la candidature d'En Marche - à l'image du ralliement de Philippe Douste-Blazy -, François Baroin a minimisé le poids de ces transfuges. "Tous ceux qui ont fait ce choix ont soit quitté la politique depuis longtemps, soit sont à la retraite ou ont été battus, soit nous ont fait perdre des villes il y a quelques années", a dégainé le maire de Troyes. Interrogé sur la stratégie de campagne de François Fillon qui consiste à d'abord tacler Emmanuel Macron plutôt que Marine Le Pen, François Baroin à assurer combattre "les deux avec une égale intensité", sans non plus développer. "Ils incarnent des aventures populistes, a-t-il poursuivi, se contentant du service minimum. L'une assumée, affirmée, l'autre qui est un populisme que je qualifie de mondain."

François Baroin a enfin assuré que les affaires étaient désormais des "sujets derrière" le candidat de la droite. Reste a espéré pour le maire de Troyes que la campagne ne tourne en rond.