Présidentielle : heurts à proximité du meeting de Marine Le Pen à Paris

"Tout le monde déteste le FN" ou "Tous les flics sont des fachos", ont notamment scandé les manifestants.
"Tout le monde déteste le FN" ou "Tous les flics sont des fachos", ont notamment scandé les manifestants. © Capture d'écran Periscope Abel Mestre
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avec AFP , modifié à
Une centaine de personnes se sont rassemblés à proximité du Zénith de Paris, pour protester contre le FN lundi soir. Quelques heurts les ont opposés à la police.

De brefs heurts ont opposé dimanche en début de soirée des militants anti-FN aux forces de l'ordre à proximité du Zénith de Paris, où Marine Le Pen tenait un meeting de campagne de la présidentielle à partir de 20h. Une centaine de personnes s'étaient rassemblées, à l'appel de collectifs antifascites ou d'extrême gauche, dans ce quartier du nord-est de Paris, quadrillé par d'importants contingents de forces de l'ordre. Peu après 19h30, plusieurs dizaines d'entre eux, visages masqués pour certains, ont voulu avancer dans le parc de la Villette qui entoure le Zénith mais en ont été empêchés par un déploiement policier.

Un face à face tendu. Lors d'un face à face tendu, les manifestants ont scandé "Tout le monde déteste le FN", "Tous les flics sont des fachos", "Flics, violeurs, assassins", allumé des fumigènes et lancé quelques projectiles (bâtons de bois, canettes...) sur les forces de l'ordre, qui ont riposté avec des grenades lacrymogènes, a-t-on constaté. 

De brèves échauffourées sont ensuite répétées pendant une heure et demie, notamment le long du canal de l'Ourcq, les manifestants tentant de contourner le dispositif policier pour pénétrer dans le parc par d'autres accès. Les forces de l'ordre les repoussaient à l'aide de grenades lacrymogènes, essuyant jets de pierres et de pavés. Les manifestants se sont dispersés d'eux-mêmes à partir de 21h. Aucun blessé n'a été déploré lors de ces heurts et aucune interpellation signalée, selon une source policière.

Tensions à l'arrivée de Collard. Des tensions étaient également apparues un peu plus tôt, vers 19 heures, à l'arrivée du député du Gard apparenté FN Gilbert Collard, qui a déclenché quelques jets de projectiles. Un cocktail molotov a notamment été lancé, sans toutefois approcher le député, protégé par le cordon de policiers déployé aux abords du parc et sous escorte du service d'ordre du FN.

Dimanche, plusieurs centaines de personnes avaient défilé au départ d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, contre la venue de la candidate d'extrême droite. Une cinquantaine de manifestants, vêtus de noir et le visage masqué, avaient lancé des fumigènes et projectiles sur les forces de l'ordre alors que le cortège passait non loin du Zénith. 

Brève irruption sur scène d'une opposante lors du discours de Marine Le Pen
Le meeting de Marine Le Pen au Zénith a été brièvement interrompu lundi soir par l'irruption sur scène d'une femme torse nu. Alors que la présidente du FN s'exprimait depuis peu, une femme est montée sur scène avec un bouquet de fleurs et des inscriptions sur son torse nu. Elle a été attrapée par plusieurs personnes des services de sécurité et immédiatement traînée à l'extérieur de la scène. Par la suite, une seconde militante Femen a crié un slogan depuis les gradins, avant d'être exfiltrée de la salle.