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Aurélie Herbemont et A.D , modifié à
La loi de moralisation de la vie publique devait être présentée le 7 juin. Ce sera finalement une semaine plus tard. A Matignon, on explique que la loi est "compliquée à écrire".

Le Premier ministre a réaffirmé son soutien à Richard Ferrand mardi soir sur France 2. Il n'y aura pas de démission sauf en cas de mise en examen. Edouard Philippe en a profité pour annonce le report de la loi de moralisation de la vie publique. Elle devait être présentée au Conseil des ministres du 7 juin, juste avant les législatives, mais ce sera finalement une semaine plus tard, le 14 juin, soit entre les deux tours.

Officiellement, pas de lien entre le report et l’affaire Ferrand. François Bayrou s'y était engagé en arrivant place Vendôme : "la loi sur la moralisation de la vie publique va être sur la table du Conseil des ministres avant les élections législatives". Mais le Garde des sceaux attendra l'entre deux tours. Officiellement, ce report n'a aucun lien avec l'affaire Ferrand malgré un calendrier fâcheux pour le gouvernement. "Ferrand n'y est pour rien", assure un conseiller du Premier ministre. D'après Matignon, la date du 7 juin n'était techniquement pas tenable. Edouard Philippe le dit lui-même : c'est un texte "compliqué à écrire". Il a d'ailleurs fallu revoir des choses dans ce qu'avait initialement préparé la Chancellerie. "Ils auraient écrit un peu mieux, on aurait pu passer le 7", souffle un conseiller.

Dispositifs inattaquables. Le gouvernement veut en effet des dispositifs inattaquables pour interdire aux parlementaires les emplois familiaux, encadrer leurs activités de conseil ou encore revoir le financement des micro-partis. Le texte est en ce moment au Conseil d'Etat pour relecture. Et place Vendôme, on le reconnait : "ça peut prendre du temps car la loi est dense."