Pour ses amis, Sarkozy n'est pas fini

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Antonin André et Fabienne Cosnay , modifié à
ET MAINTENANT ? - Dans l'entourage de l'ancien président, on assure que son retour en politique n'est pas remis en cause. Au contraire.

>> Nicolas Sarkozy invité exceptionnel d'Europe 1 et TF1 mercredi 2 juillet

"Il aura un mot à la rentrée".  La mise en examen de Nicolas Sarkozy pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel dans l'affaire des écoutes téléphoniques peut-elle l'empêcher de revenir dans le jeu politique ? L'entourage de l'ancien président, contacté par Europe 1, assure que le calendrier planifié par Nicolas Sarkozy n'est pas du tout remis en cause. "Il aura un mot à la rentrée sur ce qu'il veut faire pour son pays", assure l'un de ses plus proches. L'option d'un retour en politique via la conquête de la présidence du parti en novembre prochain est donc toujours sur la table.

Plus déterminé que jamais. Un ami qui l'a vu il y a quelques jours alors que Nicolas Sarkozy s'attendait à être convoqué par la justice, l'assure : "  cette mise en examen va devenir un moteur, elle peut décupler sa détermination". Un avis partagé au-delà du camp Sarkozy. Au sein de l'UMP, tous les barons sont d'accord sur un point : il en faudra plus pour abattre l'ancien président. Aucun d'entre eux ne doute de sa volonté d’en découdre. "Il n’est pas fait de ce bois là, les coups renforcent sa détermination", rappelle l'un de ses anciens ministres.

Identifier les ennemis. Toute la journée de mardi, alors qu'il était placé en garde à vue, les amis de l'ancien président se sont relayés pour dénoncer pêle-mêle "un acharnement, "un complot" ou encore "un déferlement de haine" contre leur champion; Les ennemis sont désignés : le syndicat de la magistrature, des juges partis en croisade contre Nicolas Sarkozy et le pouvoir en place.

Un mot à la bouche, acharnement. L'ancienne ministre Nora Berra a ainsi dénoncé "un acharnement totalement disproportionné".  "Je suis perplexe, le calendrier judiciaire est calqué sur le calendrier politique !", a-t-elle ajouté, rejouant le refrain d'un cabinet noir contre Nicolas Sarkozy. Sur Europe 1, le maire de Nice Christian Estrosi met directement en cause l'une des deux juges en charge du dossier. "Quand on regarde un peu le passé d'un des juges, il se trouve qu'il a été à l'origine de tribunes incendiaires, engagées, il a été capable de coller des photos sur les murs d'un bâtiment public, de jouer au fléchettes sur nos visages". Sans la nommer, Christian Estrosi fait référence à Claire Thépaut, l'une des juges qui a placé l'ex-chef de l'Etat en garde à vue et membre du Syndicat de la magistrature. or, Nicolas Sarkozy figurait parmi les personnalités épinglées sur le "mur des cons", dans les locaux du Syndicat de la magistrature.

"Il sera blanchi dans six mois". Les barons de l'UMP le lâchent ? Ils reviendront, veut croire un proche de l'ancien chef de l'Etat. "Blanchi dans six mois ou dans un an, Nicolas sortira grandi de ces épreuves", assure t-il. Avant d'ajouter : "N'oubliez pas qu'il a été blanchi dans l'affaire Bettencourt et qu'en règle générale, deux tiers des mises en examen n'aboutissent pas…"

 

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