Pour Sarkozy, l'action de Poutine en Syrie est "plus positive que négative"

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L.H. avec AFP , modifié à
L'ancien chef de l'Etat est en voyage en Russie où il doit rencontrer Vladimir Poutine jeudi.

Son entourage dément toute "diplomatie parallèle". Pourtant, Nicolas Sarkozy a fait entendre une autre voix que celle de la diplomatie française, jeudi à Moscou. L'ex-président a appelé jeudi les Occidentaux à rompre l'isolement de la Russie, partenaire "incontournable" pour le règlement du conflit en Syrie et dont l'action a été "plus positive que négative".

"Eviter une nouvelle Guerre froide". "Entre nous, il faut choisir le rapprochement et le dialogue. La France et la Russie ont besoin de travailler ensemble", a déclaré le président du parti Les Républicains lors d'un discours devant les étudiants du MGIMO, le prestigieux institut des relations internationales de Moscou. "Dans le monde qui est le nôtre, nous devons à tout prix éviter une nouvelle Guerre froide", a ajouté l'ancien chef d'Etat, qui doit rencontrer dans l'après-midi le président russe Vladimir Poutine dans sa résidence de Novo Ogarevo, près de Moscou. "Isoler la Russie n'a aucun sens", a martelé Nicolas Sarkozy, en référence à la détérioration des relations entre Occidentaux et Russes dans la foulée de la crise ukrainienne.

"La Russie est incontournable". Commentant l'engagement russe, militaire et diplomatique, en Syrie, il a estimé que "la Russie est incontournable" dans le règlement du conflit. "L'action de Poutine au-delà de nos désaccords, a été plus positive que négative", a-t-il souligné alors que l'aviation russe bombarde quasi-quotidiennement depuis le 30 septembre des "cibles terroristes" en Syrie. Néanmoins, "les frappes aériennes ne peuvent suffire et ne suffiront pas", pour régler le conflit.

Il veut fusionner les coalitions. "On ne pourra continuer avec deux coalitions parallèles, comme si la situation n'était pas déjà assez compliquée, qu'il fallait deux coalitions internationales qui ne partagent qu'une partie de leurs objectifs et s'affrontent sur les autres", a-t-il dit en référence à la coalition menée par les Etats-Unis et aux frappes russes visant à appuyer une avancée de l'armée syrienne. "Il faut réunir ces deux coalitions en une seule. C'est le seul moyen d'aboutir à une solution politique", a estimé Nicolas Sarkozy.