Pour Sarkozy, "la France a un problème avec l'islam politique"

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avec AFP
Sur l'"islam politique", il a promis qu'en cas de victoire, "le burkini sera interdit sur toutes les plages de France"

Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, a affirmé que "la France n'a pas de problème avec la religion, la France a un problème avec l'islam djihadiste, la France a un problème avec l'islam politique" dans un discours axé sur l'autorité et la défense de l'identité française prononcé lors d'un meeting, vendredi, à Toulon (Var).

"Le burkini sera interdit sur toutes les plages de France". "Ce sera eux ou nous", a déclaré Nicolas Sarkozy au sujet de "l'islam djihadiste". Sur l'"islam politique", il a promis qu'en cas de victoire, "le burkini sera interdit sur toutes les plages de France", tout comme "les horaires pour les femmes et les hommes dans les piscines" et la possibilité "pour l'oncle ou le mari de choisir à l'hôpital le sexe du médecin de sa femme". Nicolas Sarkozy s'est exprimé devant plus d'un millier de personnes réunies au palais des Congrès de Toulon, comble, en l'absence remarquée du sénateur-maire Hubert Falco, qui a choisi de soutenir Alain Juppé dans la primaire de la droite.

"Je dis aux jeunes femmes musulmanes qui veulent choisir leur petit copain que je les défendrai". L'ancien président a également rappelé sa promesse d'organiser dès le 18 juin 2017, s'il est élu, un référendum pour "autoriser le ministre de l'Intérieur à placer en rétention administrative toute personne présentant un danger pour la société". Nicolas Sarkozy a indiqué également que face "au défi démographique" mondial, ce référendum comporterait une question visant à autoriser "l'arrêt du regroupement familial" pour les étrangers vivant en France.

 

Plus largement, le candidat à la primaire de la droite a dénoncé "la vision moyenâgeuse d'une minorité tyrannique qui présente le corps de la femme comme un instrument satanique qu'il faut masquer à la vue des hommes, tandis qu'eux peuvent exhiber leur nudité". "Et en disant cela", a-t-il poursuivi, "je dis aux jeunes femmes musulmanes qui veulent, par exemple, choisir leur petit copain, que je les défendrai et que la République ne reculera pas" sur le principe de l'égalité hommes-femmes.