Pour Marine Le Pen, Macron est "entre les mains" de l'UOIF

La candidate du Front national a accusé mardi Emmanuel Macron d'être "entre les mains" de l'Union des organisations islamiques de France, qu'elle présente comme des "communautaristes dangereux".
La candidate du Front national a accusé mardi Emmanuel Macron d'être "entre les mains" de l'Union des organisations islamiques de France, qu'elle présente comme des "communautaristes dangereux". © AFP
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avec Reuters , modifié à
La candidate du Front national a accusé mardi Emmanuel Macron d'être "entre les mains" de l'Union des organisations islamiques de France, qu'elle présente comme des "communautaristes dangereux".

Marine Le Pen a accusé mardi sur TF1 Emmanuel Macron, son adversaire du second tour de la présidentielle, d'être "entre les mains" de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), qu'elle présente comme des "communautaristes dangereux".

La candidate du Front national propose dans son programme la dissolution de ce mouvement, qui a appelé lundi "tous les musulmans de France, par-delà leurs opinions politiques, (...) à aller voter massivement pour faire barrage aux idées de xénophobie et de haine et à donner au candidat Emmanuel Macron le score le plus large".

"Aujourd'hui, nous sommes confrontés à des candidats qui vous expliquent qu'il n'y a pas de culture française, qui sont entre les mains des communautaristes, et notamment des plus dangereux d'entre eux, comme l'UOIF", a-t-elle déclaré sur TF1. "Emmanuel Macron nous a expliqué qu'il y avait dans son entourage un islamiste radical mais que c'était un type bien. Moi je pense qu'il n'y a pas de types bien chez les islamistes radicaux", a-t-elle ajouté.

"C'est un type très bien".Marine Le Pen faisait allusion à Mohamed Saou, référent d'En Marche! dans le Val-d'Oise "mis en réserve" de la campagne, déjà évoqué le 6 avril dans le cadre de l'Émission politique sur France 2, qui est critiqué pour des prises de position polémiques proches de l'islamisme radical.

Le 14 avril, sur Beur FM, Emmanuel Macron l'avait défendu en ces termes hors antenne : "Il a fait un ou deux trucs un peu plus radicaux. C'est ça qui est compliqué. Mais à côté de ça, c'est un type bien. C'est un type très bien, Mohamed. Et c'est pour ça que je ne l'ai pas viré." Eric Ciotti, soutien de François Fillon, lui avait alors demandé de s'expliquer sur "son dérapage communautariste".

"Quand on est dans la communautarisme, quand on s'adresse à des communautés, on est en réalité dans la division", a estimé Marine Le Pen sur TF1.