Pour Le Drian, Hollande sera "en situation d'être candidat" en 2017

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avec AFP
LA DECLARATION - Proche du chef de l'Etat, le ministre de la Défense estime que François Hollande "sera en situation d'être candidat" à l'élection présidentielle de 2017.

Proche du chef de l'Etat, Jean-Yves Le Drian en est convaincu : François Hollande "sera en situation d'être candidat" à l'élection présidentielle de 2017. C'est ce qu'affirme le ministre de la Défense dans un entretien au Monde daté de dimanche-lundi.

"Oui, il sera en situation d'être candidat". "La détermination de François Hollande et tous les risques qu'il prend pour sortir le pays de la crise économique, pour rétablir les finances publiques et le dialogue social et dépasser les corportatismes paieront. Oui, il sera en situation d'être candidat" en 2017, assure-t-il, alors que certains, y compris au PS, se demandent si le président de la République sera en mesure de briguer un nouveau mandat. François Hollande, lui, a conditionné son éventuelle candidature en 2017 à la baisse du chômage.

Valls "décideur et frondeur". Jean-Yves Le Drian, qui avait plaidé pour la nomination de Manuel Valls à Matignon, juge le successeur de Jean-Marc Ayrault "à la fois décideur et fonceur", "les deux vertus qu'on attend d'un Premier ministre". "Il permet ainsi à François Hollande de renforcer sa présidentialité et de se concentrer sur les objectifs de rassemblement des Français", ajoute le ministre de la Défense, "totalement solidaire de l'action" de Manuel Valls, "sur la forme et sur le fond". "La majorité doit exister et ne peut pas être une majorité godillot, il peut y avoir des débats mais quand une décision est prise, la discipline s'impose".

"Sanctuarisation" du budget de la défense. S'agissant de la loi de programmation militaire 2014-2019, le ministre de la Défense réaffirme sa "sanctuarisation". "J'ai fait savoir au président que, s'il n'y avait pas de sanctuarisation budgétaire, alors on était dans un autre modèle. Le président a décidé de faire respecter la loi, il l'a dit à Creil lors de ses voeux aux armées en janvier et l'a répété en conseil de défense le 2 juin. A partir du moment où le chef des armées fixe la trajectoire, celle-ci s'impose", souligne-t-il. Et à deux jours du traditionnel défilé du 14 juillet, le ministre a jugé "normal" que trois soldats algériens soient présents, tout comme près de 80 autres nations impliquées dans la Première guerre mondiale.