Pour Laurent Wauquiez, la mise en examen de Sarkozy "ne vaut pas culpabilité"

Nicolas Sarkozy et Laurent Wauquiez en décembre 2017.
Nicolas Sarkozy et Laurent Wauquiez en décembre 2017. © AFP
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avec AFP , modifié à
Mercredi, le patron des Républicains avait déjà dénoncé la garde à vue "humiliante et inutile" de l'ancien chef de l'État. 

Laurent Wauquiez a réagi à la mise en examen de Nicolas Sarkozy, lors d'un dîner avec l'équipe dirigeante des Républicains. "Mise en examen ne vaut pas culpabilité. Dans bien d'autres cas, cela s'est fini par un non-lieu", a déclaré Laurent Wauquiez mercredi soir lors d'une réunion de l'équipe dirigeante du parti, selon des propos rapportés par son entourage.

Mardi, Laurent Wauquiez avait dénoncé une garde à vue "humiliante et inutile" pour l'ancien chef de l'État. Mais "sur le fond du dossier, je fais confiance à la justice", écrivait le successeur de Nicolas Sarkozy à la présidence des Républicains.

"J'ai une pensée très personnelle pour lui". "Tout le monde sait l'affection que j'ai pour Nicolas Sarkozy", a renchéri jeudi Laurent Wauquiez, en marge de l'assemblée générale de la Fédération des chasseurs à Lyon. "Après les deux jours qu'il vient de subir, j'ai une pensée très personnelle pour lui", a-t-il dit à quelques journalistes. "Mon seul souhait, c'est qu'au moins cette mise en examen lui permette de faire entendre sa voix et sa défense. (...) Comment malgré tout ne pas rester songeur quand il a fallu près de onze ans de procédure", a encore relevé le président des Républicains.

Amitié et soutien d'Éric Woerth et Guillaume Peltier. Nicolas Sarkozy, qui nie les faits qui lui sont reprochés, a été mis en examen mercredi soir dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne électorale pour la présidentielle de 2007, pour "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de fonds publics libyens", selon une source judiciaire. "Amitié et fidèle soutien à Nicolas Sarkozy dans cette épreuve", écrit de son côté, sur Twitter, Éric Woerth, ancien ministre de Nicolas Sarkozy et député de l'Oise. Ancien trésorier de la campagne de 2007, Éric Woerth a reconnu devant les enquêteurs que de l'argent liquide avait circulé au sein de l'équipe de Nicolas Sarkozy et en a attribué l'origine à des dons anonymes reçus par courrier. D'autres témoignages contredisent cette hypothèse.

"Vous pouvez compter sur l'affectueux soutien et l'estime confiante de tous ceux qui, innombrables et anonymes, connaissent votre amour de la France et savent combien vous avez consacré votre vie au service du Bien commun et de la protection de notre peuple", a de son côté tweeté l'un des vice-présidents de LR Guillaume Peltier.