Pour Eric Ciotti, Hollande a été élu "grâce à un islam politique"

Eric Ciotti
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avec AFP
En 2012, François Hollande a obtenu "un soutien très massif" des musulmans selon Eric Ciotti, qui accuse le chef de l'Etat de "lâcheté".

François Hollande a été élu président de la République en 2012 "grâce à un islam politique", ce qui expliquerait les "lâchetés permanentes" de l'exécutif face au "communautarisme", a déclaré jeudi le député (Les Républicains) Eric Ciotti, soutien de Nicolas Sarkozy, en pleine polémique sur le burkini.

La polémique du burkini à Cannes. Eric Ciotti était interrogé sur RTL au sujet de la verbalisation d'une mère de famille le 16 août sur une plage de Cannes, alors qu'elle était vêtue d'un legging et d'une tunique. "C'est sa parole et moi, je soutiens les policiers, leur parole et leur action", "il faut les défendre lorsqu'il font respecter les lois de la République", a répliqué le député des Alpes-Maritimes. "Il y a des tensions, des réactions. A Cannes, lorsque cette personne a refusé d'obtempérer à l'invitation d'une policière municipale, il y a eu des réactions sur la plage", a-t-il fait valoir.

"Des lâchetés permanentes". "Je m'étonne de ne pas avoir entendu le ministre de l'Intérieur protester contre le président du collectif contre l'islamophobie de France, qui est aujourd'hui un organisme communautarisé, a parlé de la police de la honte ; lorsque la secrétaire générale des Musulmans du Sud a parlé de Gestapo, qu'il n'y ait pas de réaction", a poursuivi le député. "Hier, le ministre de l'Intérieur fait marche arrière. On croit rêver. Mais on est dans ces lâchetés permanentes qui habitent le gouvernement actuel parce que M. Hollande paie le prix de l'addition de 2012. Il a été élu quelque part grâce à un islam politique. Je le dis très clairement, il y a eu un soutien très massif, les analyses le disent", a-t-il affirmé. "A l'époque, il y a eu des appels (des musulmans à voter pour M. Hollande, ndlr), et il y a aussi de grandes difficultés de ce pouvoir à combattre le communautarisme". Mais ce n'est pas le cas de "toute la gauche", "ce n'est pas le cas du Premier ministre", a-t-il jugé.