Pour Cambadélis, "la gauche a toutes ses chances"

Le Premier secrétaire du PS a expliqué que la gauche visait "1 à 1,5 million de votants" pour la primaire.
Le Premier secrétaire du PS a expliqué que la gauche visait "1 à 1,5 million de votants" pour la primaire. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Premier secrétaire du Parti socialiste a estimé que "le flou" politique actuel laissait sa chance à la gauche.

Jean-Christophe Cambadélis veut y croire... Le Premier secrétaire du Parti socialiste a réaffirmé mercredi qu'il ne soutiendrait "personne" à la primaire organisée par son parti pour conserver une position "unitaire", estimant que dans "le flou" politique actuel, la gauche avait toutes ses chances pour la présidentielle.

La situation économique "s'améliore". Présentant ses "vœux à la France", avant de les présenter à la gauche au QG du PS, Jean-Christophe Cambadélis a salué "un pays qui s'améliore sur le plan économique, même s'il est dans le flou sur le plan politique. "Et dans ce flou, la gauche a toutes ses chances", a-t-il estimé lors de l'émission "Questions d'info" LCP/Le Monde/AFP/France Info.

"La primaire va déverrouiller la présidentielle". "Pour moi la primaire va déverrouiller la présidentielle. Je n'ai jamais vu une élection présidentielle qui soit à ce point bloquée du point de vue politique.(...) Toutes les formations politiques, tous les candidats à l'élection présidentielle sont aujourd'hui bloqués dans leur couloir", a-t-il analysé. Le Premier secrétaire a par ailleurs estimé que la qualification au second tour de la présidentielle pourrait se jouer autour des "20-25%" de voix.

La gauche vise à 1 à 1,5 million de votants. Espérant dépasser les "1 ou 1,5 million" de votants à la primaire, Jean-Christophe Cambadélis a cependant refusé de se prononcer en faveur d'un candidat. "Le Premier secrétaire du Parti socialiste est institutionnellement dans une situation où il ne peut pas soutenir", a justifié celui qui avait soutenu l'idée d'une candidature de François Hollande, avant que le Président n'annonce son renoncement. "Je ne dis pas qu'en mon for intérieur je n'ai pas de choix politique", a cependant nuancé le Premier secrétaire du PS, sur une ligne plus proche de celle de Manuel Valls et Vincent Peillon, défenseurs du bilan du quinquennat.

"J'ai soutenu au mois de mars le président de la République parce que ça me paraissait logique du point de vue du Parti socialiste de le faire", a-t-il lui-même rappelé. "Il (François Hollande) a fait un choix dans le sens où il permettait en se dérobant à la critique personnelle de faire apparaître dans le bilan ce qu'il avait de positif, et regardez, il est en train de remonter dans les sondages et la 'présidentialité' qui lui a fait défaut est en train de se transformer", a-t-il salué.