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Invité de la matinale d'Europe 1, lundi, la tête de liste de Génération.s aux élections européennes Benoît Hamon dénonce "le match Front national contre La République en marche" décidé par le chef de l'État.
INTERVIEW

Benoît Hamon est en colère : la tête de liste Génération.s pour les élections européennes estime que le scrutin "est volé par Emmanuel Macron". Invité de la matinale d'Europe 1, lundi, l'ancien candidat à la présidentielle dénonce l'attitude du chef de l'État, "qui décide d'un match Front national contre La République en marche là où, pendant cinq ans, on va prendre des décisions fondamentales pour les citoyens européens".

Le "petit programme franco-français" de LREM

"On a des partis, le parti présidentiel comme le parti de Marine Le Pen, qui vont à cette élection isolés sur la scène européenne, avec des programmes franco-français. (…) C'est ça qui me déçoit profondément", poursuit Benoît Hamon, qui met en avant son programme construit avec le dirigeant de la gauche radicale grecque Yanis Varoufakis. 

Macron "a déjà fait le coup" du match LREM-RN

Le leader de Génération.s, dont la liste est créditée de 2,5% dans le dernier sondage Ifop, dénonce "le petit programme franco-français" de La République en marche pour ce scrutin. Il critique par ailleurs l'argument selon lequel un vote pour LREM permettrait de barrer la route au Rassemblement national : "Il nous a déjà fait le coup, en disant 'ce sera moi ou le chaos et le désordre'. On a Emmanuel Macron, le chaos et le désordre et en plus, on n'a pas eu l'honneur et la dignité sur la question des migrants", tacle l'ancien ministre de François Hollande.

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Benoit Hamon cible davantage encore la politique du chef de l'État : "Ça me touche moi, comme citoyen, comme beaucoup d'autres qui étaient des femmes et des hommes aux conditions modestes, qui savaient qu'en votant Emmanuel Macron au second tour, ils auraient une situation qui se dégraderaient, ils l'ont quand même fait pour s'éviter Marine Le Pen. Ont-ils évité des politiques proches de Marine Le Pen ? (…) On a aujourd'hui des textes qui sont directement inspirés par la pression des nationalistes et Madame Le Pen."