Pompiers tués : que s'est-il passé le 1er septembre 2003 près de Cogolin ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un rassemblement de soutien a eu lieu vendredi devant le palais de justice de Draguignan aux côtés des familles de trois pompiers varois morts en mission en 2003 pour réclamer des progrès dans l'enquête sur les conditions de leurs décès. Les trois hommes avaient trouvé la mort le 1er septembre 2003 lorsque leur convoi avait été pris dans les flammes sur une route départementale du Var.

Plus de 300 sapeurs pompiers se sont rassemblés vendredi devant le palais de justice de Draguignan aux côtés des familles de trois de leurs camarades varois tués en mission en 2003. Ils réclament des progrès dans l'enquête sur les conditions de leurs décès. Durant ce rassemblement silencieux, les pompiers, équipés de leur tenue de feu, ont procédé à une cérémonie symbolique d'appel des morts appelant les noms de leurs trois camarades décédés. Georges Lahaye, Michel Giovannini et Patrick Zedda avaient trouvé la mort le 1er septembre 2003 lorsque leur convoi avait été pris dans les flammes sur une route départementale près de Cogolin, dans le Var.

Après plus de deux heures de rencontre avec les deux magistrats instructeurs de l'enquête, les familles et leurs avocats n'ont pas caché leur déception. "Les deux heures de discussion n'ont pas apporté grand chose", a déclaré le beau-frère de Patrick Zedda. "Sur les cinq ou six points soulevés, une seule de nos demandes a été retenue : le déplacement judiciaire sur les lieux", qui n'est pas une reconstitution.

"On n'en sait pas beaucoup plus, c'est le statu quo", a commenté de son côté le père de Michel Giovannini, soulignant qu'un transport sur les lieux avait déjà été promis il y a dix-huit mois. Avant la rencontre, il avait estimé que l'on savait ce qui s'était passé mais qu'on ne voulait pas leur l'avouer. Les familles s'interrogent notamment sur la disparition des bandes d'enregistrements des liaisons radio, retrouvées deux ans plus tard inexploitables. "Ces bandes auraient permis de reconstituer la tragédie", a estimé l'un des avocats des familles.