200 élus PS appellent au "rassemblement" derrière Hollande

© Reuters
  • Copié
, modifié à
TRIBUNE - Dans Le Monde, des députés demandent à leurs collègues "frondeurs" d'être "pleinement responsables de l'intérêt général de la gauche et du pays".

L'INFO. Voilà un soutien qui devrait quelque peu rassurer Manuel Valls. Alors que le Premier ministre a assuré qu'il soumettra son gouvernement à un vote de confiance à l'Assemblée, la question de sa majorité se pose. Jeudi, il a eu quelques éléments de réponse, avec une tribune de soutien de plus de 200 députés socialistes, publiée dans Le Monde, et titrée : "L'appel des 200" députés socialistes, ni godillots ni déloyaux. Parmi les absents, on note tout de même un certain... Jean-Marc Ayrault

>> A LIRE AUSSI - Valls se soumettra à un vote de confiance

"Le président de la République a indiqué le calendrier de cette seconde moitié du quinquennat dans son entretien télévisé du 14 juillet. Nous nous inscrivons dans ce chemin", écrivent les signataires, dont le président de l'Assemblée Claude Bartolone et celui du groupe socialiste Bruno Le Roux, qui regrettent "la permanence d'une défiance a priori à l'égard de l'exécutif".

"Le débat entre godillots et déloyaux n'a pas sens" ."Le cap de la politique économique a été fixé, et nous l'assumons (...) On ne peut redonner confiance à un pays qui doute par des coups de volant brusques et répétitifs", ajoutent-ils. Après le changement de gouvernement et à la veille de l'ouverture de l'université d'été du PS à La Rochelle, qui s'annonce animée,  le texte s'en prend directement aux "frondeurs", ce groupe d'une quarantaine de députés socialistes qui depuis plusieurs mois ne votent pas les textes budgétaires du gouvernement. "Le problème n'est pas qu'il y ait des désaccords, il en a déjà existé (...) Le problème réside dans la permanence d'une défiance a priori à l'égard de l'exécutif, qui a conduit une mobilisation de socialistes contre d'autres socialistes ou allant jusqu'à mobiliser d'autres groupes pour faire battre le gouvernement", jugent-ils. "Le débat entre godillots et déloyaux n'a pas sens. Si ce n'est notre affaiblissement collectif", ajoutent-ils. "Le groupe doit être plus que jamais le lieu de l'élaboration (...) La majorité, le mode de régulation. Nous ne pèserons dans les débats que collectivement", insistent-ils.