Piratage : les données ne viendraient pas d'un fichier UMP

Les données personnelles du secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé ont notamment été piratées
Les données personnelles du secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé ont notamment été piratées © Rue89
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Le parti présidentiel affirme que les données piratées ne proviennent pas de l'un de ses fichiers.

Les fiches d’environ mille cadres de l’UMP ont été piratées et rendues publiques samedi 5 novembre, rapporte mardi le site d’information Rue89, preuves à l’appui. Plus de 1300 adresses mails sont également concernées par cette fuite.

Le site Internet a par exemple publié la fiche du président du parti, Jean-François Copé, avec une multitude d’informations, dont son adresse et l’intégralité de ses coordonnées.

Le bottin de l’UMP ouvert à tous

Ces fiches, toujours accessibles sur Internet, "comportent un grand nombre de données sensibles : numéros de téléphone fixe et portable, (…) nombre d'enfants,  année de naissance du cadet et de l'aîné des enfants, adresses personnelles et professionnelles", précise Rue89.

Ces documents d’une grande précision sont probablement des fichiers internes au parti que des pirates informatiques ont réussi à intercepter. D’autant que les fichiers piratés ne concernent que des élus du parti de droite.

Dans un communiqué officiel, l’UMP assure pourtant que ces données ne proviennent pas de l'un de ses fichiers, comme "certaines des informations qui y apparaissent ne sont pas des données que collecte l’UMP". Le parti majoritaire "et les personnes concernées examinent à ce stade toutes les suites judiciaires à donner", ajoute le communiqué.

Nouvelles fuites à venir ?

Rue89 s'interroge également sur la possibilité que cette fuite concerne plus de 3.000 noms dans les prochaines heures puisque les données personnelles d'anciens ministres comme Michèle Alliot-Marie et d'anciens parlementaires ont également été dévoilées.

Le message adressé sur le site qui revendique cette fuite ne laisse pas de place au doute quant aux intentions des "hacktivistes" (les fautes d'orthographe sont d'origine) : "En hommage à CopwatchIDF, censuré, A tous les gardés-à-vue, Aux banlieues karcherisées, Aux manifestants battus, Aux journalistes espionnés, Aux demandeurs d’asile ignorés et matraqués, Aux Roms stimatisés, traqués et explusés, A toutes les victimes de l’UMP : Nous vous livrons leurs coordonnées. Oeil pour oeil, dent pour dent".

Copé le "fidèle toutou"

Les hackers de ce site, qui ont reproduit pour partie ces données et mis en lien le reste sur un site de partage de texte, se sont par ailleurs permis des commentaires peu amènes sur certaines personnalités de l'UMP. Jean-François Copé est ainsi qualifié de "fidèle toutou" qui "aboie souvent, mais ne sait pas toujours pourquoi".

Le député maire de Nice en prend également pour son grade. Les auteurs du site accusent Christian Estrosi d'avoir fait de la "falsification de comptes de campagne" ou du "détournement de fonds publiques destinés aux associations" une spécialité. Eric Ciotti, le président du Conseil général des Alpes-Maritimes, est quant à lui décrit comme "complètement obsédé par la sécurité" et "complexé par sa petite taille".