Petroplus : Hollande reste prudent

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
Le président a expliqué aux salariés que l’État devait disposer "d'un repreneur sérieux".

Le message. François Hollande a assuré samedi les salariés de Petroplus que l’État ferait tout pour aider à la reprise de la raffinerie, tout en excluant une reprise du site par les pouvoirs publics. S'il s'est montré déterminé, le président est resté prudent sur ses engagements.

La déclaration. "Il est difficile de trouver un repreneur, mais l'État doit prendre sa part de responsabilité et accompagner le repreneur", a indiqué François Hollande, tout en affirmant que "l'État ne peut pas être le repreneur". Aux salariés, le président a assuré que "l’État était à leurs côtés", tout en se gardant de tenir une promesse ferme et définitive. "L’État fera son devoir, il accompagnera, mais il nous faut avoir un repreneur industriel sérieux, les salariés sont conscients de l'enjeu, ils savent combien c'est difficile".

Le contexte. Cette visite intervient un an jour pour jour après le déplacement qu'il avait effectué en tant que candidat à la présidentielle, le 5 janvier 2012. François Hollande avait alors appelé l’État à prendre ses responsabilités en se mettant en quête d'un repreneur si Petroplus devait s'avérer défaillant. "Où est l’État, où est le gouvernement, où est le président de la République ?" avait fustigé le candidat PS.

La référence. A la question de savoir s'il était "optimiste" sur l'avenir de Petroplus, François Hollande a répondu en invoquant Pierre Mendès-France, dont il venait de visiter l'exposition à Louviers. "Il ne faut pas promettre ce que l'on ne peut pas tenir", a souligné le chef de l'Etat. Dans l'une des salles qu'il venait de parcourir, une citation de l'ancien président du Conseil disait : "Nous ne devons jamais promettre au-delà de ce que nous sommes absolument sûrs de pouvoir tenir ; il faut que nous soyons un parti qui tient sa parole".    

hollande mendes

La deadline. Petroplus, qui emploie 470 salariés, a déposé son bilan le 24 janvier 2012 à la suite de la faillite de sa maison-mère suisse et a été placée en liquidation judiciaire, le 16 octobre. Le tribunal de commerce de Rouen a laissé jusqu'au 5 février aux industriels intéressés pour déposer une offre de reprise.