3:47
  • Copié
J.R. , modifié à
Pascal Perrineau, spécialiste de la sociologie électorale, estime que la "fracture territoriale" révélée par le premier tour "peut être préoccupante". 
INTERVIEW

"Le nouveau président devra réconcilier ces deux France qui s’éloignent de plus en plus les unes de l’autre", estime Pascal Perrineau, spécialiste de la sociologie électorale, interrogé lundi soir sur Europe 1. L’analyse de la carte électorale du premier tour a révélé une profonde "fracture sociale" et "territoriale", poursuit le politologue. Les villes et les régions de l’ouest ont ainsi majoritairement voté en faveur d’Emmanuel Macron, alors que les campagnes, le nord-est et le sud-est ont plutôt opté pour Marine Le Pen.  

"Si cela se confirme, ça peut être préoccupant." "On peut parler légitimement de deux France. Ce n’est pas uniquement l’affrontement d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen, mais de deux peuples. Ces deux sociologies s’opposent, si cela se confirme, ça peut être préoccupant. Le nouveau président devra réconcilier ces deux France qui s’éloignent de plus en plus l'une de l’autre", explique Pascal Perrineau.

"Il y a un danger à ce qu’une France optimiste affronte une France pessimiste." "Il y a une France d’en bas, des ouvriers et des employés, de ceux qui habitent dans des petites communes ou ces espaces incertains entre espaces ruraux et espaces urbains. Et une France d’en haut davantage intégrée à la mondialisation, à la globalisation, à l’Europe, et qui d’une certaine manière va beaucoup mieux. Il y a toujours un danger à ce qu’une France optimiste affronte une France pessimiste", conclut le politologue.