Pas touche au drapeau français

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Hélène Favier (avec AFP) , modifié à
L’outrage au drapeau, même en photo, est désormais puni d’une amende de 1.500 euros.

Le décret a été publié vendredi au journal officiel : l'outrage au drapeau français est désormais passible d'une amende de 1.500 euros.

Michèle Alliot-Marie, travaillait depuis avril à ce décret, notamment après la polémique sur une photographie, primée lors d'un concours à Nice, montrant un homme s'essuyant le postérieur avec le drapeau tricolore.

Une photo qui avait fait scandale

Cette photo faisait partie des "coups de coeur" du jury d'un concours photographique organisé par la FNAC de Nice le 6 mars et avait été publiée en tant que telle dans un journal gratuit le 19 mars.

Une personne portant atteinte au drapeau tricolore devra donc s’acquitter désormais d’une amende de 1.500 euros "lorsque cette atteinte est commise dans des conditions de nature à troubler l'ordre public et dans l'intention d'outrager le drapeau tricolore", de "détruire, détériorer ou utiliser de manière dégradante" le drapeau "dans un lieu public ou ouvert au public".

Outrage en réunion, 7.500 euros

Le texte précise qu'est également puni, "pour l'auteur de tels faits, même commis dans un lieu privé, de diffuser ou faire diffuser l'enregistrement d'images relatives" à ces faits.

Pour l’outrage est réalisé en réunion, l’amende est encore plus élevée : 7.500 euros (ainsi que six mois d'emprisonnement), selon une loi déjà existante et datant de 2003.

Sur le web les esprits s’échauffent contre une telle disposition : c’est "un appel du pied à l'électorat d'extrême droite", peste sur Rue 89 Bernard Girard, un enseignant. "Et pour avoir sifflé la Marseille, on risque quoi ?", s’interroge un autre internaute. Tandis qu’un troisième ironise sur Twitter : "porter atteinte au drapeau français... En Belgique, c’est toujours réalisable".