Pas de crèche au Conseil régional PACA : le FN s'insurge, la droite réplique

© SEBASTIEN NOGIER / AFP
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Nathalie Chevance avec M.B. , modifié à
Les proches du président de Région, Christian Estrosi, rappellent que chaque mairie est libre d'installer ou non une crèche. Et qu'il y a d'autres moyens de soutenir les traditions.

Chaque année, la polémique ressuscite. Cette fois, c'est le Front national qui relance les débats sur les crèches de Noël. La députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen a en effet déposé mardi au Conseil régional Paca une motion pour réclamer l'installation de santons dans l'hôtel de Région, à Marseille. "Alors que le Conseil d'Etat, le 9 novembre 2016, a justifié l'installation des crèches de Noël si elles représentaient un intérêt culturel, en plus du symbole cultuel, Christian Estrosi [président de la Région] n'a pas jugé bon d'en dresser une", a écrit l'élue.

"Une lâcheté politique". De fait, pas trace de crèche dans le hall du siège du Conseil régional, qui se contente d'un sapin depuis des années. Même chose à la mairie centrale de la cité phocéenne. "Une fois de plus, Christian Estrosi a été fort en parole mais quand il est question de poser des actes, là, il n'y a plus personne. C'est une petite lâcheté politique", accuse Franck Allisio, porte-parole du Front national en Paca. "Que la crèche ait des racines chrétiennes, oui. Mais ce qu'il y a derrière, c'est avant tout culturel, qui touche à la Provence."

"Aucun rétropédalage". Pour le camp Estrosi, ces arguments ne tiennent pas et il n'est "pas question de céder à une dictature de la crèche". Ce sont les agents territoriaux et municipaux qui décident d'en installer une ou non. Certaines mairies de secteur ont d'ailleurs bien disposé leurs santons. Il n'y a donc "aucun rétropédalage", balaie Monique Robineau, conseillère régionale LR. "Bien au contraire, on s'engage à soutenir tout ce qui tourne autour de nos traditions. S'il n'y a pas de crèche, ce n'est pas grave, chacun a sa religion, sa tradition, autant que Madame Marion Maréchal-Le Pen."

Cette dernière pourra toujours monter au cinquième étage du Conseil Régional pour constater qu'une crèche a bien été installée, en toute discrétion.