Parité à la Commission européenne : le compte n'y est toujours pas

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Fabienne Cosnay , modifié à
A un jour de la date limite du dépôt des candidatures, seule une femme a été désignée par un Etat membre. Jean-Claude Juncker s'inquiète.

Où sont les femmes ?Début juillet, Jean-Claude Juncker se désolait déjà du peu de candidatures féminines proposées par les Etats membres de l'UE pour les postes de commissaires. A un jour de la date limite du dépôt des candidatures, le président de la Commission européenne n'est pas plus rassuré.

Loin du compte. Pour l'instant, seule la République tchèque a répondu à l'appel de Jean-Claude Juncker en désignant Vera Jourova, ministre libérale chargée du Développement local. Deux autres pays doivent encore confirmer leur décision de reconduire leurs commissaires sortantes : la Bulgarie avec Kristalina Georgieva et la Suède avec Cecilia Malmström. L'Italie compte toujours proposer le nom de Federica Mogherini, la ministre italienne des Affaires étrangères du gouvernement de Matteo Renzi. Mais selon Le Monde, la Lituanie et plusieurs pays de l'Est menacent d'un veto si sa candidature était confirmée, la jugeant trop proche des Russes.

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Une équipe encore moins paritaire. La Commission européenne sortante comptait neuf femmes pour 28 commissaires. La nouvelle équipe de Jean-Claude Juncker devrait comprendre encore moins de femmes, alors que l'ancien Premier ministre luxembourgeois s'était fixé un objectif de parité.

martin

Le risque d'un désaveu. Le président de la Commission européenne va entamer les négociations avec les gouvernements sur la distribution des portefeuilles. Chaque candidat sera ensuite soumis à un examen de passage au Parlement européen, qui peut les recaler avant de voter la confiance pour l'ensemble de l'équipe en octobre. Or, c'est ce désaveu collectif  qui attend aujourd'hui Jean-Claude Juncker. Le président du Parlement européen, le social-démocrate allemand Martin Schulz a en effet averti que si la nouvelle Commission se présentait avec moins de femmes dans ses rangs, elle n'obtiendrait pas la majorité requise pour être investie.

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