Paris : Dati laisse le champ libre à NKM

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Dans une interview au Point, elle annonce son retrait de la primaire UMP pour les municipales de 2014.

Face à l’évidence, Rachida Dati a préféré abdiquer. Confrontée au rouleau-compresseur Nathalie Kosciusko-Morizet, l’ancienne égérie du sarkozysme a décidé de jeter l’éponge dans la course à l’investiture UMP pour les élections municipales à Paris. Elle s’en explique dans un entretien à paraître mercredi dans Le Point.

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Résignée. Parce que tout semble joué d’avance, l’édile du 7e arrondissement de Paris a donc décidé de prendre les devants. "Que l’UMP désigne NKM et commençons la campagne municipale maintenant ! Elle est déjà choisie par les médias et le système, la réalité est celle-là, même si je le regrette pour les autres candidats. Dans ce contexte, je retire ma candidature", assure-t-elle. Machine à diviser, la primaire UMP à Paris s’est enlevée une belle épine du pied.

NKM

NKM "déçue". Dans le camp de l’ancienne ministre de l’Ecologie, on se dit toutefois "surpris" et déçu par la décision de la rivale d’hier. "On fait la compétition jusqu’au bout. Nous on considère que tant qu'un match n’est pas joué on ne sait pas le résultat. La voix de Rachida Dati compte à Paris", a répondu au Lab Vincent Roger, porte-parole de la députée de l'Essonne. "Ces primaires étaient l'occasion d'un vrai débat entre nous. C'est un peu surprenant de déposer sa candidature le vendredi et de se retirer le lundi", a-t-il encore regretté. "Nous avons besoin de Rachida Dati comme de tous les autres", a renchéri un peu plus tard auprès de l'AFP l'ancienne ministre de l'Ecologie.

Cette primaire, NKM la souhaitait avant tout pour légitimer sa candidature sur un terrain où elle n’est pas élue. "Je suis flattée que NKM ait besoin de moi pour asseoir sa crédibilité à Paris, mais gagner la mairie est plus important que de petites histoires d’appareil", a griffé - pour la dernière fois ? - l’ancienne Garde des Sceaux. Mais à l’écouter justifier sa décision, elle jouera le jeu, pour le bien de sa famille politique. "Je participerai ardemment à la campagne municipale. Ma crédibilité et ma notoriété seront au service de mon camp", assure-t-elle. 

Un dernier conseil ? Habituée à fréquenter la si complexe famille UMP à Paris, Rachida Dati n’a pu s’empêcher, en conclusion, de donner son avis à sa rivale d’hier sur le meilleur moyen de reconquérir la capitale. "Elle devra, comme elle le dit d’ailleurs, compenser son défaut d’implantation par un acte de courage politique en allant dans un arrondissement où se joue en partie notre victoire, par exemple le 12e arrondissement." Comme pour rappeler - une dernière fois ? - le parachutage de NKM. On ne se refait pas.