Régionales : Marion Maréchal-Le Pen veut être candidate en Paca

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Louis Hausalter avec AFP , modifié à
Un peu plus tôt, lundi, l'eurodéputé Bruno Gollnisch a lui aussi annoncé vouloir briguer l'investiture pour conduire la liste Front national en décembre prochain.

Bientôt l'épilogue du psychodrame qui secoue le Front national ? Après le retrait de Jean-Marie Le Pen, l'entourage de Marion Maréchal-Le Pen a annoncé lundi qu'elle briguerait l'investiture du FN en Provence-Alpes Côte d'Azur (Paca) pour conduire la liste du parti aux élections régionales de décembre prochain. Elle remplacerait ainsi son grand-père, qui avait d'abord annoncé vouloir être candidat dans cette région, dont il est élu depuis 1992.

Après que Marine Le Pen se soit publiquement opposée à la candidature de son père, la semaine dernière, celui-ci a appuyé lundi celle de sa petite-fille, avec qui il s'est entretenue vendredi. Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen a demandé à ses partisans, "dans l’intérêt supérieur de la France, de soutenir la candidature de Marion Maréchal-Le Pen".

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Bruno Gollnisch "envisage" sa candidature. Toutefois, Marion Maréchal-Le Pen n'est pas la seule à briguer l'investiture en Paca. Plus tôt dans la journée de lundi, l'eurodéputé Bruno Gollnisch (photo) a lui aussi annoncé sa candidature. "Je prends acte du retrait annoncé par Jean-Marie Le Pen de sa candidature à la présidence de la Région Provence-Alpes Côte d'Azur. Dans ces conditions, j'envisage de présenter ma candidature à cette fonction, et donc à l'investiture de la présidente et du Bureau Politique du Front National réuni ce 17 avril", déclare-t-il dans un communiqué.

Le FN tranchera vendredi. Figure historique du FN, Bruno Gollnisch avait brigué la présidence du parti face à Marine Le Pen en 2011. Elu en mai 2014 au Parlement européen dans la grande région Sud-Est, sur la liste de Jean-Marie Le Pen, il était aussi élu municipal à Hyères depuis mars 2014, un mandat dont il a démissionné quelques semaines après avoir été élu. Proche de Jean-Marie Le Pen, il précise qu'"il va de soi que cette candidature n'implique aucun jugement défavorable à l'égard de tout autre candidat potentiel".

Un ticket Gollnisch-Maréchal-Le Pen ? "Ce n'est pas envisageable". Cette remarque semble prouver qu'il ne souhaite pas aller au clash avec Marion Maréchal-Le Pen. Mais dans une interview au Figaro, l'élue du Vaucluse réfute toute idée de candidature commune avec l'eurodéputé. "Bruno Gollnisch est un homme intelligent et d'expérience. Mais ce n'est pas envisageable parce que cela ne me correspond pas, ce serait brouiller les pistes et ce serait incompréhensible politiquement", estime Marion Maréchal-Le Pen. "En termes d'image, il incarne le Front d'une certaine époque, qui me semble un peu révolue", poursuit-elle. "Je ne me reconnais pas dans sa ligne, même si je sais que l'on nous met souvent dans le même lot mais c'est un raccourci grossier et faux. Moi, je suis clairement dans le Front national de Marine Le Pen". Le bureau politique du FN tranchera vendredi entre les deux impétrants.

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