On a testé le site des Amis de Sarkozy

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TEST - Pour l’anniversaire de l’ancien président, ses proches ont lancé un nouveau site Internet.

L’information. Lundi 28 janvier, jour du 58e anniversaire de Nicolas Sarkozy, les amis de l’ancien président lui ont fait un "cadeau" : un site flambant neuf pour cette association ayant vocation à défendre son bilan.

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Pourquoi ? A en croire Brice Hortefeux, président de l’Association des amis de Sarkozy, interrogé le 10 janvier par Europe1.fr, "on n’est pas capable aujourd’hui de répondre à la demande. Les adhésions, c’est très lourd à traiter", expliquait l’ancien ministre. "C’est pourquoi il faut qu’on change, car si on ne répond pas très vite, on crée des déceptions."

Autre motif invoqué : la défense du bilan de l’ancien président. Après avoir exprimé son courroux sur Europe 1 concernant la passation de pouvoir entre son ami de 30 ans et François Hollande - qui n’a pas daigné raccompagner son prédécesseur sur le perron de l’Elysée comme le veut la tradition -, Brice Hortefeux en remet une couche dans son petit mot de bienvenue. "Trop souvent, l’action de Nicolas Sarkozy est injustement attaquée, et les archives de son quinquennat ont même été tout simplement enlevées du site internet de l’Elysée ! Si certains veulent effacer l’Histoire, notre devoir était de la réhabiliter", peut-on lire.

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Le site "est un outil vivant, réactif et offensif. Les membres du bureau de l'association pourront réagir dessus lorsque Nicolas Sarkozy sera injustement attaqué ou qu'une de ses réformes phares sera fustigée", promet quant à lui Geoffroy Didier, cofondateur de la Droite forte.

Et on trouve quoi sur ce site ? Essentiellement les discours de Nicolas Sarkozy, qui ne sont plus disponibles sur le site de l’Elysé, en raison des coûts d’hébergement, a expliqué la présidence au Lab.  Une rubrique est donc entièrement dévolue aux principaux exposés de l’ancien président, de 2004 au 6 mai 2012, jour de sa défaite à la présidentielle. Les plus nostalgiques pourront également feuilleter un album photo retraçant "l’engagement politique de Nicolas Sarkozy". On y trouve pour le moment que des photos de la dernière campagne présidentielle…

Des améliorations attendues. Certaines entrées en sont encore au stade embryonnaire. Il en est ainsi de la rubrique "Idées reçues", reprise du procédé  journalistique du fact checking. Seul Brice Hortefeux s’est essayé à l’exercice sur Europe 1. L’ancien ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale a regretté que François Hollande n’ait pas associé Nicolas Sarkozy à la libération de Florence Cassez. "Je constate ce que fait François Hollande et je sais ce qu'aurait fait Nicolas Sarkozy", a-t-il glissé, elliptique.

Une rubrique "confidentielle" aiguise également les appétits. On reste pour le moment sur notre faim. Deux petites lignes et puis c’est tout : "mardi 22 janvier, alors que Nicolas Sarkozy était venu applaudir son ami Enrico Macias à l'Olympia, la salle s'est levée à la fin de la représentation en lui adressant un "Nicolas, reviens !" des plus révélateurs...."

Nadine Morano

© REUTERS

Terminons par une taquinerie. Quelques minutes après sa mise en ligne, et alors que Nadine Morano en fait la publicité avec ferveur depuis quelques jours sur Twitter, le site était déjà inaccessible… La rançon du succès, déjà ?

Un site pour préparer un retour ? "Non", tranche catégoriquement Brice Hortefeux auprès de l’AFP. "Le site internet est plus qu'une vitrine, c'est vraiment un outil. Je ne vais pas dire un outil politique, parce que sinon on va nous dire ‘ça y est, vous préparez le retour de Nicolas Sarkozy’, ce n'est pas ça le sujet", renchérit Geoffroy Didier. Pourtant, une campagne d’adhésion est lancée sur la plateforme, et Brice Hortefeux est le premier à clamer qu’ "on a reçu plusieurs milliers de demandes." Le site de Marianne assure même que si la cotisation annuelle est de 25 euros, une promotion devrait être proposée prochainement aux fidèles sarkozystes : une adhésion à 100 euros jusqu'en... 2017. De là à imaginer que…