Olmert n'avait pas un plan stratégique "correctement élaboré" lorsqu'il a lancé l'offensive terrestre, maritime et aérienne en juillet dernier, qui s'est soldée par un cessez-le-feu avec le Hezbollah le 14 août suivant, selon le rapport de la commission Winograd sur la guerre au Liban. La commission d'enquête parle de graves erreurs de jugement commises par le Premier ministre israélien concernant l'entrée en guerre d'Israël. Selon Eliyahu Winograd, président de la commission d'enquête, l'objectif déclaré de l'entrée en guerre - obtenir la libération des deux soldats enlevés - était "trop ambitieux et impossible à atteindre". Le Hezbollah a tiré 4.000 roquettes en direction d'Israël durant la guerre, poussant un million de personnes à se réfugier dans des abris. La popularité d'Olmert, après cette guerre, a plongé en dessous de 10%. Face aux reproches, le chef du gouvernement a assuré : "nous étudierons bien évidemment vos conclusions (...) et ferons en sorte qu'en cas de scénario de menace future contre Israël, il soit remédié aux difficultés et aux erreurs que vous évoquez". Les collaborateurs d'Olmert avaient déclaré avant diffusion du rapport d'étape que le Premier ministre n'avait pas l'intention de démissionner et qu'il se battrait pour son avenir politique. Pour sa défense, Olmert affirme qu'Israël a enregistré des gains stratégiques durant les 34 jours de guerre qui ont pris fin le 14 août, sans qu'il atteigne ce qui était son objectif, obtenir le retour de deux soldats israéliens enlevés par le Hezbollah le 12 juillet. Cent cinquante-huit Israéliens (117 soldats et 41 civils) ont péri durant la guerre. Environ 1.200 personnes ont été tuées dans le même temps au Liban, dont environ 270 combattants du Hezbollah.