Pour Olivier Faure, "il ne faut pas lire les engagements de Hollande comme une Bible". 1:45
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Anaïs Huet , modifié à
POLITIQUE - Interrogé dans Europe Soir jeudi, Olivier Faure, porte-parole du PS, s'est défendu de l'abandon de l'instauration de la proportionnelle par François Hollande.
INTERVIEW

C'était une promesse de campagne de François Hollande, c'était même le 48e des 60 engagements qu'il avait solennellement pris en 2012. Mais après les résultats des régionales, le projet d'instaurer une part de proportionnelle à l'Assemblée nationale est définitivement enterré, comme vous le révélait Europe 1 mercredi. Interrogé dans Europe Soir, le porte-parole du PS, Olivier Faure a expliqué qu'il ne fallait pas "lire les engagements de François Hollande comme une Bible". "Il y a des promesses qui ne seront pas tenues", a-t-il concédé.

Le PS veut "garder la tête froide". Le député socialiste de Seine-et-Marne considère que "cette proportionnelle créé plus de difficultés que d’avantages" et tente de justifier le rétropédalage du président. "Nous avons la tête froide. C’est parce qu’il faut la garder que nous devons résister aux assauts de nombreux politiques qui, au lendemain des régionales, veulent changer le mode de scrutin".

Sans dose de proportionnelle, les six millions et demi d'électeurs du Front national sont très peu représentés au Parlement. Tout comme les petits partis. Pour Olivier Faure, également vice-président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, il appartiendra au parti de Marine Le Pen de démontrer sa "capacité à fédérer suffisamment sur un territoire pour ensuite être représenté au Parlement".