Nucléaire : une nouvelle résolution sur l'Iran à l'étude

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Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu et l'Allemagne se réuniront lundi à Londres pour commencer à mettre en forme une deuxième résolution destinée à sanctionner l'Iran, selon le secrétaire d'Etat américain adjoint. L'Iran n'avait pas respecté la date butoir du 21 février pour cesser d'enrichir de l'uranium.

Le bras de fer se poursuit entre l'Iran et les pays occidentaux. Le pays n'a pas respecté l'ultimatum du 21 février fixé par l'Onu pour l'arrêt de son programme de production de combustible nucléaire, a estimé jeudi l'AIEA, ce qui expose Téhéran, soupçonné de vouloir fabriquer des armes atomiques, à de nouvelles sanctions. L'Agence internationale de l'énergie atomique affirme que l'Iran a installé deux cascades, ou réseaux, de 164 centrifugeuses dans son centre souterrain d'enrichissement de l'uranium, à Natanz, et que deux autres cascades sont quasiment opérationnelles. Selon elle, ces développements traduisent la volonté de Téhéran de porter à une "échelle industrielle" l'enrichissement de son combustible nucléaire. Résultat, le secrétaire d'Etat américain adjoint a annoncé jeudi que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu et l'Allemagne se réuniront lundi à Londres pour commencer à mettre en forme une deuxième résolution destinée à sanctionner l'Iran "Nous nous attendons à ce que l'Iran soit de nouveau désavoué par le Conseil de sécurité" pour son refus de cesser ses activités d'enrichissement d'uranium, a dit Nicholas Burns au cours d'une intervention devant un groupe de réflexion américain. Les Etats-Unis et plusieurs pays de l'Union européenne sont partisans d'imposer de nouvelles sanctions à l'Iran, déjà condamné le 23 décembre par le Conseil de sécurité des Nations unies, mais la Russie a mis en doute leur utilité, jugeant nécessaire de parvenir à une solution politique. Selon Nicholas Burns, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a eu une bonne discussion, jeudi à Berlin, avec son homologue russe et les représentants européens. Tous "ont reconnu que l'étape suivante était logiquement la rédaction d'une deuxième résolution au Conseil de sécurité", a souligné le diplomate, selon lequel les mesures incitatives proposées en échange du gel du programme d'enrichissement d'uranium resteront en vigueur. De son côté, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon, s'est dit "vivement préoccupé par le fait que le gouvernement iranien n'ait pas respecté la date limite fixée par le Conseil de sécurité". Il a appelé le gouvernement iranien à se conformer totalement aux exigences de l'Onu dans les meilleurs délais et à engager des négociations avec la communauté internationale.