Nucléaire : le président à Fessenheim

Nicolas Sarkozy se rend jeudi à Fessenheim pour évoquer la sûreté des installations et la politique énergétique de la France.
Nicolas Sarkozy se rend jeudi à Fessenheim pour évoquer la sûreté des installations et la politique énergétique de la France.
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avec Frédéric Michel, à Fessenheim, et agences , modifié à
Nicolas Sarkozy doit évoquer jeudi la politique énergétique de la France.

Nicolas Sarkozy se rend jeudi sur le site de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, la plus ancienne du parc français. Il y prononcera un discours sur la sûreté des installations nucléaires et la politique énergétique française. Le chef de l'Etat devrait également rencontrer des associations anti-nucléaire.

Le programme du PS déjà égratigné

L'énergie nucléaire et son avenir constituent l'un des principaux thèmes de la course à la présidentielle. Nicolas Sarkozy a déjà tiré à boulets rouges sur l'accord conclu en novembre entre les socialistes et les Verts qui prévoit de ramener de 74% à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en France. Lors d'un déplacement sur le site d'enrichissement d'uranium du Tricastin, le 25 novembre, il avait fustigé ceux qui "tournent le dos au progrès" et dont la politique équivaudrait à "un retour à l'époque de la bougie".

Début janvier, l'ASN a déclaré bons pour le service tous les réacteurs du parc français, mais exigé des travaux de sécurité supplémentaires pour un surcoût évalué à 10 milliards d'euros. Dans un rapport sur le coût de la filière publié la semaine dernière, la Cour des comptes a pressé le gouvernement de faire rapidement des choix sur l'avenir de la filière, relevant que 22 des 58 réacteurs atteindraient leur 40e année de fonctionnement d'ici 2022. Dans toutes les hypothèses, ce choix engagera de très lourds investissements, a prévenu la Cour.

De plus en plus de voix pour la fermeture de Fessenheim

Depuis la construction de la centrale, il y a 35 ans, des voix s'élèvent pour réclamer l'arrêt des deux réacteurs. Et depuis l'accident à la centrale de Fukushima au Japon, 70 collectivités et même certains élus UMP alsaciens demandent la fermeture de Fessenheim. Mais fermeture ne signifie pas "on met la clé sous la porte et il n' y a plus d'emploi. Fermeture avec une vraie volonté de démantèlement programmé", précise Jacques Fernique, le responsable d'Europe Ecologie-Les Verts en Alsace.

A Fessenheim, ce n'est pas la sécurité du site nucléaire qui inquiète la population mais l'avenir de la centrale, de ses 700 agents et des 200 prestataires extérieurs. Les habitants se félicitent donc de la visite du président.