Nucléaire : le bras-de-fer continue

Socialsites et écologistes veulent avancer ensemble pour l'élection présidentielle de 2012 mais un problème de taille demeure : le nucléaire.
Socialsites et écologistes veulent avancer ensemble pour l'élection présidentielle de 2012 mais un problème de taille demeure : le nucléaire. © MAXPPP
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avec agences , modifié à
Socialiste et écologiste négocient toujours, l’UMP et Bruno Le Maire ont rajouté leur grain de sel.

Le nucléaire demeure la pomme de discorde de l’alliance en cours entre le parti socialiste et Europe Ecologie Les Verts. Chacun campe sur ses positions : le PS veut réduire la part du nucléaire, les écologistes n’en veulent tout simplement pas. Bref le bras-de-fer continue et l’UMP s’engouffre dans la brèche.

"Nous ne sommes pas prêts à brader nos idées"

Malgré des discussions qui s’éternisent, Cécile Duflot n’a pas hésité à faire preuve de fermeté, martelant samedi soir qu’il s’agissait de "courage politique". La candidate écologiste à la présidentielle, Eva Joly, lui a emboîté le pas dimanche : "nous ne sommes pas prêts à brader nos idées pour quelques dizaines de circonscriptions", a-t-elle prévenu sur Canal +.

"La gauche n'a jamais rien fait d'important ou de grand sans être unie", a-t-elle poursuivi, ajoutant que François Hollande devait "devenir le candidat qui va battre Nicolas Sarkozy et pour ça, il a besoin de nous".

"François Hollande et le PS souhaitent un accord"

Lieutenant de François Hollande, Pierre Moscovici a répliqué dimanche rappelant que le candidat socialiste "a pris un engagement que je redis ici : s'il est élu président de la République, nous ferons l'EPR de Flamanville", a-t-il martelé sur Radio J.

"Nous avons fait des mouvements considérables... Quand on fait un accord c'est sur la base du compromis (...). Nous avons mis sur la table des propositions très fortes, il faut que les écologistes réfléchissent aussi", a poursuivi Pierre Moscovici, avant un dernier appel du pied : "François Hollande et le PS souhaitent un accord avec les Verts: nous voulons diriger le pays avec eux. C'est important".

De son côté, l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard a estimé dimanche sur TV5-RFI-Le Monde que "vouloir attenter au nucléaire est une folie".

"On ne marchande pas les intérêts de la France"

Le gouvernement et l’UMP profitent de la partie de poker en cours pour souligner les divergences qui opposent socialistes et écologistes. "On ne marchande pas les intérêts de la France", a estimé Bruno Le Maire dimanche sur Europe 1, avant de poursuivre : "cela ne concerne pas le PS et les Verts, cela concerne d’abord l’intérêt national, notre indépendance énergétique".

"Ils veulent une France qui produit moins de richesses, qui va vers la décroissance et le déclin", a accusé Bruno Le Maire :